Notre pays, à l’instar de la communauté internationale, a célébré ce 23 mars la Journée météorologique mondiale. L’événement a été couplé, cette année, à la Journée internationale de l’eau, décrétée par l’Assemblée des Nations unies le 22 mars 1992.
En réunissant ces deux Journées internationales sous le thème «eau et climat », l’ONU entendait donner une plus grande visibilité à l’eau dans les débats sur le climat. Occasion pour le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine d’attirer l’attention sur la «nécessité de gérer les questions relatives au climat et à l’eau de manière plus coordonnée, intégrée et durable à un moment où le climat et l’eau sont au cœur des Objectifs mondiaux de développement durable, de changement climatique et des risques de catastrophe ». Faisant le rapport entre eau et climat, Ibrahima Abdoul Ly a, dans un message posté sur la page Facebook de son département, rappelé que le Mali comme plusieurs autres pays du monde est confronté, ces 30 dernières années aux inondations, aux sècheresses, au stress hydrique ainsi qu’au problème d’accès à l’eau, avec les dommages humains et économiques importants. D’après la Déclaration sur l’état du climat mondial, entre janvier et juin 2019, on a enregistré plus de 6,7 millions de nouveaux déplacements internes dus à des inondations et des cyclones tropicaux dans le Sud-Est de l’Afrique, en Asie du Sud et dans les Caraïbes, selon l’Organisation mondiale de la météorologie (OMM). Elle estime aussi à près de 22 millions le nombre total des déplacements en 2019, contre 17,2 millions en 2018. Les inondations et les tempêtes sont les catastrophes naturelles qui ont le plus contribué aux déplacements.
Quant à la Journée mondiale de l’eau, elle «est aussi très importante, car elle permet de traiter et d’échanger des questions liées à l’eau et d’attirer l’attention de l’ensemble des acteurs sur l’importance de la gestion durable de l’eau, y compris les conditions d’accès », explique le directeur national adjoint de l’Hydraulique. Diouro Bocoum a rappellé les progrès accomplis par notre pays en matière d’accès à l’eau.
« Au 31 décembre 2019, le taux d’accès à l’eau au niveau national était de plus 69,02%, soit 65,8% en milieu rural et 77, 7% en milieu urbain », révélera le spécialiste, annonçant qu’à partir de 2021, le Mali sera doté d’un Programme national d’accès à l’eau potable qui prendra en compte toutes les ressources en eau et d’un Programme de gouvernance et d’assainissement.
Car, le défi majeur reste la prise en compte des besoins de la grande partie des populations qui n’ont toujours pas accès à l’eau. Environ 3 milliards de personnes dans le monde ne disposent pas d’installations de base pour se laver les mains, selon l’ONU.
Plus de deux milliards de personnes vivent dans des pays où le stress hydrique est élevé, tandis qu’environ quatre milliards de personnes sont confrontées à une grave pénurie d’eau au moins un mois chaque année.
D’ici 2050, la demande mondiale en eau douce sera de 20 à 30 % supérieure à la demande actuelle, prédit l’Organisation mondiale. Compte tenu de la pandémie actuelle de coronavirus, aucune cérémonie officielle n’a eu lieu pour célébrer ces deux Journées.
Babba B.
Coulibaly
Cheick. M. TRAORÉ
Source: Journal L’Essor-Mali