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Dynamique gouvernementale face aux nombreuses exigences nationales : Soumeylou Boubèye Maïga, le Clemenceau malien !

Il n’est plus exagéré de  dire qu’il y a un cohérent rapprochement entre les actions de notre  SBM et de celles de Georges Clemenceau de la France pour leur preuve de ténacité en prenant les choses en mains, à un moment ou  la partie est menacée et ce, sans être belliciste ou revanchard. A chacun son époque. Portraits croisés !

Il faut le dire, le Premier ministre SoumeylouBoubèyeMaïga a un portrait  qui lui rapproche de Georges Clemenceau de la France en  raison justement de ce que le pays vit actuellement, l’urgence de ses défis, le contexte dans lequel il a été appelé par le chef de l’Etat pour prendre les rênes du Gouvernement, ses actions jusque-là entreprises avec courage et détermination, entre autres. L’honorable Karim Keita avait, à juste titre, bien eu ce sentiment au moment de sa nomination. En mesurant bien sa pleine capacité politique et sociale, le président de la commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale disait en substance, le 23 avril dernier à la faveur de  la Déclaration de Politique générale du Premier ministre : « Monsieur le Premier ministre,
certains vous surnomment “le tigre” ; cela me fait penser à un illustre homme d’état français que l’on surnommait également “le tigre”, Georges Clemenceau ! ».
« -il fut ministre de l’Intérieur, vous fûtes directeur de la S.E.
-il fut ministre de la guerre, vous fûtes MDAC.
-il fut président du conseil, vous êtes Premier ministre ».
«…après la victoire des alliés, il fut surnommé le père de la victoire ! »
« Si depuis 2015, le Président de la République est le père de la paix, je vous souhaite Monsieur le Premier ministre de devenir le père de la victoire sur le terrorisme ! ».  L’histoire retient.

Dans le contexte malien, il n’est pas exagéré de comparer aujourd’hui notre Premier ministre à celui que la France célèbre depuis cent ans : Georges Clemenceau.Le président Emmanuel Macron lui a même décidé de faire de l’année 2018 “l’année Clemenceau”, Figure encensée de l’histoire politique française.

Des sobriquets, des caractéristiques et visions communes

De notre analyse, Clemenceau et SBM ont des caractéristiques et visions communes pour justement leur stratégie, ingénuité et courage de pouvoir sortir des situations difficiles. Pourquoi les surnoms « Tigre » ?

Dans le cas français, en novembre 1917, alors que la France est plongée dans la Première Guerre mondiale depuis plus de trois ans, Georges Clemenceau est nommé président du Conseil par le président de la République Raymond Poincaré comme ultime solution. À la tête du gouvernement, le “Tigre” mène le pays vers la fin du conflit. Il y a gagné le surnom de “Père la Victoire”. Il est arrivé avec un seul but, finir la guerre ou plus exactement faire la paix.  L’histoire retient que c’est dans cet élan, et arrivé au pouvoir au moment où le conflit s’éternisait et les soldats sont fatigués de se battre, que Georges Clemenceau, en grand homme d’Etat, cherche à remonter le moral des troupes en rendant visite aux soldats dans les tranchées, malgré les risques. Il lutte également avec fermeté contre les mutineries et les désertions. Face à la grogne sociale, il prend le dessus sur les grèves dans les usines où les ouvriers réclamaient des hausses de salaires et une amélioration des conditions de travail. Il représente la France aux conférences de paix qui suivent la Première Guerre mondiale et souhaite punir l’Allemagne qui est rendue responsable du conflit.  Autant de faits marquants que l’histoire nous fait retenir.

De même, dans le cas malien,  le 30 décembre 2017,  le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita fait appel à SoumeylouBoubèyeMaïga comme sa dernière cartouche  après quatre Premiers ministres en quatre ans et demi ce, à un moment plus  crucial du quinquennat : A huit mois seulement de la fin du premier quinquennat, ce 5ème premier ministre d’IBK avait la  périlleuse mission  de restaurer la paix, redonner confiance aux maliens, tenir les élections à bonne date, tout court,  sauver le pays. Avec responsabilité, il va prendre les choses en main et fait preuve d’une grande obstination.

Les récits que l’on peut faire déjà de lui sont longs. Pour rappel, dès sa nomination, il avait commencé par donner l’assurance aux Maliens: « le doute n’est pas permis… ». C’était déjà lors de prise de fonction à la Primature. Parlant très peu mais efficace,  dès son arrivée en tant que chef du gouvernement, il prend des mesures qui s’avéreront des plus salvatrices non seulement pour un régime, mais pour toute une nation. Le 11 février 2018 soit 40 jours après sa nomination, la plupart des Maliens étaient très pessimistes sur la tenue des élections à bonne date. Aussi, les inquiétudes gagnaient les esprits sur la suite des évènements en cas de non tenue de ces élections laissant libre cours à une fantomatique transition dans  certains esprits.  C’est à cette date à Mopti que  le Premier ministre SoumeylouBoubèyeMaiga, à la  tête d’une forte délégation, effectuait, pour la première fois,  une mission éclaire, à la suite de laquelle, il  donnait  la ferme assurance quant à la tenue des élections présidentielles en 2018. Morceaux choisis de son discours : «Nous avons décidé de déployer progressivement un effectif important des Famas pour qu’il n’y ait plus un mètre carré du territoire qui soit hors de notre contrôle. Je vous garantis que le premier tour des élections présidentielles se déroulera le dimanche 29 juillet 2018 ». C’était le premier ton de sa délicatesse mais salvatrice mission aujourd’hui bien accomplie.

L’on retiendra toujours qu’à l’entame du second d’IBK qui lui a renouvelé sa confiance, SBM fait face  à d’autres défis : grogne sociale dont la plus spectaculaire a été celle des magistrats, question du centre, mise en œuvre de l’accord, réorganisation du territoire, entre autres. Face à toutes ces équations, il a maintenu le cap et en passe de conduire le pays au succès.

Il n’est plus exagéré de  dire qu’il y a un cohérent rapprochement entre les actions de notre  SBM et celles de Georges Clemenceau de la France pour leur preuve de ténacité en prenant les choses en mains, à un moment ou  la partie est menacée et ce, sans être belliciste ou revanchard.

Daniel KOURIBA

Source : Le Renard

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