Le feu vert au redéploiement de Barkhane au Niger voisin devrait être donné cette semaine par le parlement nigérien.
Alors que les manœuvres logistiques pour quitter le Mali ont commencé, la force Barkhane poursuit sa traque des cadres jihadistes. Elle a revendiqué la neutralisation au nord du Mali d’un important cadre affilié à Al-Qaïda.
Eliminer les chefs jihadistes
Le 28 mars 2022, la force française a éliminé le jihadiste Boubacar Banon, du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim en arabe). “Il a été neutralisé par une frappe de drone alors qu’il circulait à moto à 30 kilomètres au nord de Gossi”, a indiqué le porte-parole du chef d’état-major des armées françaises, le colonel Pascal Ianni, saluant “un nouveau succès tactique qui permet d’affaiblir le Jnim et un réseau de cellules actif dans la région de Gao”.
La force Barkhane a mené plusieurs opérations ces dernières semaines au Mali contre les différents groupes Al-Qaida et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). “Cela fait une trentaine (de jihadistes) neutralisés dans le Liptako. Cela illustre que pendant que nous réarticulons le dispositif et nous menons des manœuvres logistiques assez complexes, nous continuons à combattre les groupes armés terroristes”, a insisté le colonel Ianni. “Oui Barkhane continue d’opérer au Mali. On est en capacité de frapper les groupes terroristes quand on a l’opportunité”, précise-t-il. Aussi, “dans le cadre de nos opérations de désengagement, nous avons aussi besoin d’assurer notre propre sécurité”.
Coopération avec l’armée malienne
Barkhane intervient également en soutien des Forces armées malienne (FAMA) à leur demande. Les opérations communes se poursuivent.
“On continue de se coordonner. On est en mesure d’intervenir au profit des FAMA s’ils nous le demandent. On s’arrange pour savoir ce que font les uns et les autres. On échange aussi des renseignements et on peut éventuellement être amené à procéder aux évacuations sanitaires si cela nous est demandé”
au Studio Tamani
Quelque 2 400 militaires français sont toujours présents au Mali, sur un total de 4 600 au Sahel. En février 2022, la France avait annoncé son retrait avant six mois à la demande de la junte malienne qui a signifié un changement d’alliance en accueillant les mercenaires russes de Wagner.
Un feu vert attendu de Niamey
La France a réaffirmé qu’elle n’entendait pas cesser son combat contre les jihadistes qui sévissent dans la région et souhaitait appuyer les pays voisins du golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest, où les groupes terroristes menacent de se disséminer.
Paris envisage un déménagement progressif des forces françaises Barkhane vers le Niger à la demande du président nigérien Mohamed Bazoum. Le parlement nigérien doit se prononcer dans les jours qui viennent sur l’arrivée des forces européennes Takuba et Barkhane sur son sol.
Source : franceinfo Afrique