Du 27 au 29 octobre prochain, la ville de Koro, située dans la région de Mopti vers la frontière burkinabè, abritera le Festival International dénommé ‘’BOUROGOUM Pluriel ‘’. Organisé par l’Association pour la Revalorisation des Arts et de la Culture (ARAC) présidée par Amadou Niangaly, le festival ‘’Bourogoum Pluriel’’ sera marqué par des conférence-débats sur la culture de la paix, des visites touristiques, des concerts entre autres.
Pour une troisième année consécutive, la ville de Koro abritera du 27 au 29 octobre prochain, le Festival International des Arts et de la Culture « Bourogoun Pluriel ». Organisé par l’Association pour la Revalorisation des Arts et de la Culture (ARAC) en partenariat avec les ressortissants de Koro, le festival ‘’Bourogoun pluriel’’ vise à promouvoir la culture et l’histoire de Koro.
Selon le président de l’ARAC, Amadou NIANGALY, Bourogoun qui veut dire «derrière la mare » en langue dogon et le mot pluriel expriment le caractère multifonctionnel que peut avoir une mare aux abords d’une ville comme Koro.
Cette mare située à la sortie de la ville de Koro en allant vers le Burkina Faso, occupe une place importante dans l’histoire du fondateur de la ville Anaye Niangaly. Car aux dires des anciens, c’est au sein de cette mare qu’il venait se reposer après ses randonnées de chasse. C’est là aussi qu’il s’approvisionnait en eau avant de repartir pour ses tournées. C’est dans cette mare qu’habite le python qui est à l’origine de la rencontre avec la célèbre femme « Yabérè ». De nos jours, le patriarche des reptiles n’existe plus. Cependant, ses descendants reviennent chaque hivernage se montrer aux villageois.
Avec une superficie de 10.934 km2, la ville de Koro compte une population avoisinant les 328.877 habitants. Elle est située à 100km de l’une des plus importantes villes du Burkina Faso, Ouahigouya. Selon les constats, malgré cette diversité, la conscience malienne issue de l’histoire millénaire du pays est réelle et profonde au-delà des frontières. Et tous les dogons vivent dans un mixage total conformément aux exigences de la coutume et de la tradition.
Les œuvres contemporaines, culturelles et artistiques sont aussi encrées dans l’histoire du pays et celle du continent noir, du Sud, à l’Est, à l’Ouest en passant par le Nord. Le Mali compte un patrimoine culturel, touristique, artisanal et audiovisuel très riche. Ces dernières années, certains problèmes ont sérieusement touché nos valeurs artistiques et culturelles et plongé le pays dans une hibernation culturelle inquiétante. Des difficiles réalités qui ont provoqué une chute de nos valeurs culturelles intrinsèques brisant ainsi cet élan de ferveur nationale sur le chantier de la culture.
D’où tout l’intérêt du festival ‘’Bourogoun Pluriel’’. Qui selon l’un de ses organisateurs M. Zourmè aura pour thématique centrale, la paix et la réconciliation nationale, sans quoi, le développement ne serait possible.
Par ailleurs M.ZOURME vice-président de l’ARAC, a donné l’assurance que tous les moyens nécessaires ont été mobilisés pour faciliter le transport des participants. Il a aussi précisé que les sites d’hébergement sont fin prêts pour accueillir les festivaliers. S’agissant de la situation sécuritaire, il a rassuré que le Préfet de Koro s’est personnellement investi pour mettre en place un dispositif de sécurité adéquat.
Pour les responsables de l’ARAC, « la culture est un patrimoine immatériel transmis de génération en génération. La culture a donc une valeur humaine et une valeur sociale, elle est aussi un formidable levier économique dont il est de notre devoir de révéler tout le potentiel ».
A noter que ce festival est l’initiative d’un groupe de jeunes engagés dont Amadou Niangaly, président dudit festival, M.ZOURME vice-président, M. Cheick Oumar Kondo, Coordinateur général.
Lassina NIANGALY
