Bamako abrite, du 11 au 16 février, la 6e session de formation en Droit international pénal, droit international des droits de l’homme et droit des réfugiés. Au nom du Premier ministre, le ministre de la Justice, Tiénan Coulibaly, a présidé, ce lundi, la cérémonie d’ouverture de cette session. C’était à l’Ecole de Maintien de la Paix.
En 2018, au moins 86 militaires et civils ont été tués dans des attaques au centre et au nord du Mali. Aussi le pays est confronté à la croissance des réseaux criminels qui se livrent à toutes sortes d’exactions. Pour les organisateurs de l’évènement, il s’agit à travers cette formation de contribuer à la promotion d’une justice internationale « efficace et impartiale » fondée sur la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves.
Avec 639 professionnels formés dont plus de 300 Maliens entre 2014 et 2018, la formation en Droit international pénal, droit international des droits de l’homme et droit des réfugiés qui est à sa 6e session délocalisée est une initiative de la Fondation René Cassin, en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann et la Division des Droits de l’homme de la Minusma. A Bamako, la session s’articule autour d’une série de cours fondamentaux, magistraux, des séminaires, des cours thématiques et des conférences spéciales. Au moins sept intervenants internationaux sont attendus.
«L’internationalisation de l’incrimination, de la poursuite et de la sanction, explique Dr Joachim Holden, directeur régional Afrique de l’ouest de la Fondation Friedrich Naumann, constitue une étape décisive dans le passage d’une société internationale à une communauté internationale». Aux dires de Dr Joachim Holden, l’irruption de l’individu dans le droit international comme sujets de droit aura permis de mieux prévenir les crimes de masse tels que le crime contre l’humanité, crime de guerre, crime d’agression et crime de génocide.
Dans son discours de lancement des travaux de la formation, le ministre de la Justice a indiqué que les droits de l’homme sont un secteur prioritaire pour le gouvernement du Mali tant le pays fait face une crise où les violations des droits de l’homme sont permanentes. Cependant, en matière de protection des droits de l’homme, le gouvernement joue pleinement son rôle. De nombreuses mesures ont été prises dans ce sens, conclut le ministre Tiénan Coulibaly.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net