Le président de la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS FASO Hèrè) le Dr Soumana Sako a, une fois de plus, manifesté sa colère contre ceux qui s’entêtent à modifier la constitution du 25 février 1992 sans motif valable, une constitution élaborée avec le sang des martyrs de la répression de 1991. L’ancien premier ministre de la transition n’est pas prêt à laisser tripatouiller la loi fondamentale du Mali. Il l’a fait savoir le week-end dernier à Dougouolo dans le cercle de Bla.
Le projet de la révision constitutionnelle qui fait couler beaucoup d’encre et de salive refait surface. Le Premier ministre, par un décret en date du 14 janvier 2019, a constitué un comité d’experts pour la réforme constitutionnelle dont la mission consiste à élaborer l’avant-projet de loi portant révision de la constitution du 25 février 1992. Constitué par le Premier ministre sur les instructions du président de la République, le comité, composé de 11 membres, est présidé par Makan Moussa Sissoko qui est à pied d’œuvre afin de parvenir à la modification de la loi fondamentale du Mali.
À l’image du président de la Cnas Faso Hèrè le Dr Soumana Sako, certains acteurs clés de l’élaboration de la constitution ne sont pas de cet avis et ne sont prêts à une révision constitutionnelle sans motif valable. Interrogé sur la question la semaine dernière à Dougouolo dans le cercle de Bla, l’ancien premier de la transition a été on peut plus clair : « Nous n’accepterons jamais qu’on enterre notre démocratie acquis au prix du sang.
La constitution de 1992 n’est certes pas le coran, ni la bible encore moins une parole d’évangile mais elle mérite respect à cause du sang des martyrs. Les raisons évoquées ne sont pas valables, qu’ils nous montrent les failles. Qu’on laisse en paix notre constitution sinon ils nous trouveront sur leur chemin », a martelé le Dr Soumana Sako avant de faire la genèse de la constitution de février 1992 qui selon lui a été adoptée par referendum du 12 janvier 1992 et promulguée par décret N°92-073 P-CTSP DU 25 février 1992 après une conférence nationale qui a regroupé toutes les couches de la nation malienne.
Etant l’un des membres fondateurs de la plateforme ‘’ An té A Bana’’ qui s’est farouchement dressé contre la révision constitutionnelle et qui est parvenu à ses fins en obligeant le gouvernement à surseoir à son projet. Le projet refait surface même si le modus operandi semble changé, la finalité demeure la modification de la constitution du 25 février 1992. Le Dr Soumana Sako connu pour son franc-parler a indiqué qu’il est contre la révision de la constitutionnelle sans motif valable. Le comité d’experts mis en place parviendra-t-il à le convaincre ? Les prochains jours nous édifierons davantage.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain