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Dr Badra Alou Macalou, Directeur Général de l’IUG : «Depuis notre arrivée, on a pu assoir une culture de confiance entre tous les acteurs…»

Arrivé à la Tête  de  l’Institut  Universitaire  de Gestion (IUG)  en 2016, au sortir  d’une grève illimitée de plus  quatre mois, Dr  Badra Alou Macalou, a tenté  de  recoller  les morceaux  pour  décanter   le blocage. Pour ce faire, il a aussitôt pris des mesures drastiques comme l’atelier «autodiagnostic»  tenu  en 2017  pour  cerner  les problèmes de l’institut, afin de trouver  une issue  favorable  à la situation. La  bancarisation  des  recettes de  l’IUG  tout comme  le cadrage  des diplômes  et attestations ont également  été des mesures  qui ont permis  d’amener  aujourd’hui   l’accalmie au  sein de l’IUG. «Depuis notre arrivée les  cours  n’ont  connus  ni  interruptions,  les  évaluations  des fins  d’années  n’ont jamais  été  compromises, les tests  d’entrée  à  l’IUG se sont  toujours  déroulés  pour  le  bonheur  de toutes  les parties  prenante», clame  le directeur général de l’IUG, dans un entretien, qu’il nous a accordé lors du test d’entrée  de l’IUG 2020 .

Selon Dr Badra Alou Macalou, c’est au lendemain de sa prise   de  fonction, en  2016, qu’il a préparé  un atelier  autodiagnostic  regroupant tous les  acteurs  de  l’IUG pour  débattre des maux  de l’institut. «Toutes les propositions, toutes les sensibilités avaient été prises en compte  dans le rapport  de l’atelier diagnostic», précise le directeur général de l’IUG. Avec  ce succès, propose-t-il,  il faudrait imaginer  d’institutionnaliser  tous les  trois  ans  un  atelier  autodiagnostic  qui  fera  l’état des lieux  étant  donné qu’un seul  oiseau n’a  jamais fait  le printemps. Selon Dr Badra Alou Macaqlou, ils ont pu apporter  quelques  cadrages sur le plan  pédagogique et financier. «Aujourd’hui, quoi qu’on dise, les clignotants  sont au vert  que ce  soit  au plan pédagogique, au  plan financier. Il  n’y a pas de crise. Bon  tout n’a pas  été  réussi. Parce que  le problème  principal qui s’est  posé à nous, c’est  que  nous n’avons pas  d’autonomie. Lors  de  l’atelier  autodiagnostic, nous  avons  oublié cela», a fait savoir  Badra. Il ajoutera qu’il devrait sortir du diagnostic que s’il n’y a pas d’autonomie, les actions  ne peuvent  pas être  financées car un dossier  dans le circuit  financier  peut  prendre  six à sept mois.

Selon Dr Badra Alou Macalou, ils ont procédé aussi à  la bancarisation des  recettes  de  l’IUG. Et  cette  bancarisation, de son avis,  n’avait  pas  été  comprise. «Car  nous avons fait  appel à une Banque avec  laquelle nous sommes rentrés en partenariat pour  bancariser  directement les  inscriptions  des  étudiants de l’Unité de formation professionnelle. Chaque  étudiant, pour  une  année universitaire, paye  360000 FCFA par an. Imaginez, ça  fait une  somme  très importante qu’on ne pouvait pas continuer à garder même en  attendant  son transfert vers l’institution  indiquée à la matière, c’est-à-dire  au Rectorat. Donc  la Banque  est  venue installer son guichet  dans  l’enceinte de l’IUG avec garde et  caisse  pour nous faciliter le  travail. Donc on avait besoin de l’accompagnement  que Orabank  nous accorde sans condition. Je  crois qu’une Banque ne peut  être  qu’un  endroit de  traçabilité. Car  si vous mettez votre  propre  argent  en Banque,  ce n’est plus pour vous. Car il y a une traçabilité. Bref, beaucoup   d’acteurs ont salué  cette bancarisation. Ça  été l’une des meilleures actions», s’est réjouit le DG.

Une autre action forte posée  par  la direction  de l’IUG depuis mon arrivée, a indiqué  Macalou, a  été  le  cadrage  aussi  des  diplômes  et  des  attestations. «A l’IUG aujourd’hui, en  tout  cas depuis  trois ans, j’ai mis des mécanismes  qui puissent  donner un cadrage à  la  gouvernance. Nous  avons  procédé à  une ré-institutionnalisation de notre structure. Car les hommes peuvent faillir.  Lorsqu’il y a un mécanisme pour  une attestation, la direction des études après délibération, on procède à  l’établissement  du projet  d’attestation, à  l’établissement  de  ce qu’on  appelle  le  relevé  de notes. Car  lorsque l’on est  dans  le système LMD, le  directeur de  l’IUG qui  signe sur  la base  de ces deux  éléments. Il y  a donc  une  innovation   qui nous  a sauvés. Donc  chaque attestation  de diplôme que le directeur signe est accompagnée  d’une attestation sur  l’honneur  de  celui qui  le transmet. En fonction de ça, on a pu apporter  un  cadrage», a conclu Macalou.

Hadama B. Fofana

Source: Journal le Républicain-Mali

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