Une boutique installée au cœur du marché de Douentza et appartenant à la famille Goro a pris feu dans la nuit du 25 au 26 janvier. Les circonstances du drame n’étant pas encore établies, plusieurs hypothèses sont avancées à l’origine du sinistre. La première hypothèse est qu’il s’agit d’un acte de malveillance perpétré par des individus qui en voudraient à la famille.
La deuxième hypothèse avancée privilégie la piste du court-circuit. Il faut dire que le marché de Douentza comme tant d’autres dans notre pays est alimenté en électricité par des branchements anarchiques ne respectant aucune norme de sécurité électrique.
Selon des commerçants et des personnes présentes sur les lieux, le feu se serait d’abord signalé sur un tas d’ordures avant de gagner le hangar d’un vendeur de colas qui a été totalement consumé. Les flammes se sont rapidement propagées jusqu’au kiosque à cause vent qui soufflait.
Le marché de Douentza n’est pas équipé de bouches d’incendie et les boutiques ne disposent ^pas d’extincteurs. Or les magasins regorgent de toutes sortes de produits inflammables : essence, pétrole, gas-oil, huile, etc. Et depuis 2012, la ville ne dispose plus de brigade de sapeurs pompiers. Ceux-ci s’étaient repliés avec l’occupation de la localité par les groupes armés.
L’incendie a été circonscrit avec l’aide des habitants des maisons riveraines du marché qui ont aidé à éteindre le feu et à dégager ce qui pouvait être sauvé des marchandises.
Le dégâts matériels sont estimés à plusieurs millions de Fcfa de marchandises parties en fumée et dont une bonne partie aurait pu être sauvée si le sinistre ne s’était pas produit pendant la nuit.
A. W.O. DICKO
AMAP-Douentza
source : L Essor