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Double vie : pris dans mon propre piège (I)

C’est l’histoire d’un jeune homme, Mickaël. Diplômé, sans emploi, sa vie privée est chamboulée par sa double vie : entre deux femmes, depuis 2009.

 

Issu d’une famille modeste, Mickaël, comme de nombreux jeunes de son âge, courtisait sans cesse les filles dans son quartier et à l’université. Moins aisé financièrement que d’autres, il est plutôt beau garçon, ce qui était un avantage pour lui. Plusieurs femmes tombaient ainsi sous son charme. Des veuves parfois, gérant la fortune de leur défunt mari, l’entretenaient pour le garder comme amant. Il nous raconte son histoire et demande des conseils pour mettre fin à cette double vie devenue difficile pour lui.

« Conscient que ma vie ne pouvait pas continuer dans le mensonge, j’ai décidé d’y mettre fin. Mais je ne savais pas comment m’y prendre. Je vivais avec Martine, avec qui j’ai eu une fille parce qu’on avait un projet de mariage ensemble. Elle était sincère dans ses engagements avec moi. Mais, pour être honnête, malgré ma promesse, ce n’était pas le genre de femme que je voulais. Cependant, je ne pouvais pas laisser Martine parce qu’elle gérait toutes les dépenses de la maison avec ses économies d’apprentie couturière.

Resté avec Martine pour lui témoigner ma reconnaissance, j’ai commencé à entretenir une nouvelle relation amoureuse avec Véronique, une employée de pharmacie. Cette dernière était mon genre de femme, mais j’avais déjà promis à la maman de ma fille de l’emmener devant le maire pour signer son acte de mariage avec moi.

Méfiante et discrète, Véro-comme j’aime à l’appeler-sortait d’une déception amoureuse et était vulnérable aux avances des coureurs de jupons. Tout son souhait était de fonder un foyer avec quelqu’un pour stabiliser sa vie. Avec elle, je me suis lancé dans une nouvelle aventure amoureuse à l’insu de Martine, qui avait fondé tout son espoir sur notre relation.

La trahison et le calvaire subis par Martine  

Pour mettre fin à ma relation avec Martine, celle qui m’a toujours soutenu, même dans les moments les plus difficiles depuis que nous sommes ensemble, j’ai commencé à avoir des habitudes et des comportements irresponsables vis-à-vis d’elle. Injures, humiliation et sabotage ont été mes nouvelles attitudes pour la décourager et la faire partir de chez moi, histoire de donner la voie libre à Véro.

Forte mentalement, Martine a commencé à avoir soupçonner ce que je tramais. Je décrochais sans cesse des appels téléphoniques de Véro, en parlant de notre relation, devant Martine. Je lisais des SMS d’amour à des heures tardives, sur le lit conjugal, tout cela pour pousser Martine vers la sortie. Mes échecs après plusieurs tentatives de pousser Martine au départ m’ont amené à passer au plan B, qui a bien marché.

Attachée à notre fille, j’ai intimé à Martine d’aller présenter l’enfant à ses parents au village, lui disant que je la rejoindrais pour les cérémonies de la dot pour le mariage, dans les jours suivants. Sur un ton de menace très sérieux, je lui ai fait savoir que si elle refusait, ce serait une rupture totale entre nous. Depuis que j’ai commencé à faire des pressions et des menaces sur Martine, elle est devenue de plus en plus une femme anxieuse et s’amaigrissait. On pouvait même se demander si elle s’alimentait.

« La maman de ma fille méritait mieux que ça »

Je n’avais jamais informé Véro que je vivais avec une autre femme. J’ai utilisé un gros mensonge en lui faisant croire que je venais de rompre avec la mère de ma fille et que c’était fini entre nous. Martine m’attendait dans son village pour la cérémonie de dot, mais elle me verrait jamais! Entretemps, j’ai fait venir Véro pour connaître ma maison.

Pour ne pas éveiller ses soupçons, afin qu’elle ne s’aperçoive pas que Martine était toujours présente dans ma vie, j’ai fait comprendre à Véro que la mère de ma fille avait envoûté ma maison, et qu’il ne serait pas prudent de vivre avec moi dans cet endroit. Issue d’une communauté où l’envoûtement fait rage, Véro a décidé de ne plus mettre les pieds chez moi, et que tous les deux nous vivrions dans sa maison. Pendant ce temps, Martine qui n’avait plus de mes nouvelles, est parvenue à joindre l’un de mes proches pour lui annoncer le décès de ma fille. Je lui ai alors juste dit que c’était la volonté de Dieu, sans jamais la rappeler. Pourtant, Martine avait tout fait pour moi, qui étais sans emploi.

C’est si dur de parler de cette histoire qui me ronge depuis des années. Seigneur ! La maman de ma fille méritait mieux que ça. »

Source : Benbere

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