Les recettes douanières sont en hausse constante. Elles sont passées, en l’espace de quelques mois, de 35 milliards CFA à 40 milliards CFA par mois. En juillet dernier, l’équipe du général Modibo Kane Keïta a, encore, remis le couvert. A la grande satisfaction de l’hôtel des Finances ; mais aussi, des partenaires techniques et financiers. Notamment, le FMI (Fonds Monétaire International) et la Banque mondiale.
Sur une prévision de 40 milliards CFA, la direction générale de la Douane a réalisé 40,30 milliards CFA. Soit une hausse de 30 millions CFA. Quant aux liquidations, elles sont allées jusqu’à 42,20 milliards CFA. Cette performance a été jugée « exceptionnelle » par les experts financiers. D’abord, par rapport au contexte économique, marqué par la crise financière internationale, d’une part. Et, d’autre part, par la morosité économique ambiante. Ensuite, parce que c’est la première fois, dans l’histoire de la douane malienne, que la direction générale arrête ses comptes à la fin du mois. Ce qui n’était pas le cas auparavant où, les recouvrements se poursuivent jusqu’au 10 voire le 12 du mois suivant.
Exceptionnelle enfin, parce que c’est la première fois que la direction générale de la Douane réalise plus de 40 milliards C FA en 30 jours de recouvrement.
Les raisons de cette performance
A l’origine de cette performance, la responsabilisation des cadres et agents de l’administration douanière. Chaque bureau de la douane, qu’il soit à l’intérieur ou aux frontières, doit atteindre, voire dépasser, les objectifs de recettes, à lui fixés chaque mois, par la direction générale. S’y ajoute le management, mis en place par le général Modibo Kane Keïta, directeur général de la Douane. Mais aussi, par le ministre de l’Economie et des Finances, Mr Mamadou Igor Diarra. Les cadres et agents sont, soit sanctionnés, soit récompensés, selon leurs résultats. C’est le cas, par exemple, du commandant Mamadou Traoré, chef du Bureau des Produits Pétroliers de la Douane.
Sous sa direction, les recettes du Bureau des Pétroles sont passées de 13 à plus 18 milliards CFA. Pour l’encourager et, du coup, permettre aux autres chefs de bureau de suivre son exemple, le ministre de l’Economie et des Finances lui avait adressé une lettre de félicitation. Non seulement, pour sa rigueur dans le traitement des dossiers ; mais aussi, dans la gestion des ressources humaines mises à sa disposition.
Autre raison de cette performance : le suivi des marchandises, depuis leur port d’embarquement, jusqu’à leur entrée sur le territoire national. Assuré par le Bureau des enquêtes, il a permis de booster les recettes douanières. Et de réaliser des contentieux, estimés à plusieurs centaines de millions de nos francs.
Au début et à la fin de ce processus, le directeur général adjoint de la Douane, le colonel Nouhoum Sadia Camara joue, auprès du directeur général, le rôle de chef d’orchestre. C’est lui qui, du 1er au 30e ou 31e jour du mois, donne du rythme aux recettes. Jour après jour ; semaine après semaine ; mois après mois. C’est, aussi, lui qui, au besoin, met la pression sur les chefs de bureau pour leur permettre de se surpasser, dans le recouvrement des droits et taxes dus à l’Etat.
Et au rythme où vont les choses, nul doute que l’équipe du général Modibo Kane Keïta sera, en décembre prochain, au rendez-vous des objectifs de recettes, estimés à 450 milliards CFA.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé