La direction générale des Douanes a réalisé 48 milliards de francs CFA, dont 5 milliards de CFA pour le Bureau des produits pétroliers ou « Bureau du Pétrole ». Une réalisation supérieure à celle du mois de février dernier, qui était de 44milliards de Francs CFA.
Même sous embargo, depuis le 9 janvier dernier, la Douane malienne tente de tirer ses marrons du feu. Le mois dernier, elle a réalisé une recette de 48 milliards CFA, donc une hausse supplémentaire de 4 milliards CFA de plus que le mois de février.
Cependant, malgré l’embargo, institué par la CEDEAO, contre le Mali, la direction générale des Douanes – avec à sa tête l’inspecteur général Amadou Konaté – réalise des recettes en hausse constante.
Les recettes douanières en hausse constante
Ainsi, en fin janvier, la Direction générale des Douanes a versé 33 milliards CFA au Trésor public ; en février, 44 milliards CFA ; et en mars 48 milliards de Francs CFA.
Ces recettes, non négligeables, sont le fruit du renforcement bilatéral du corridor Conakry-Bamako.
Sur invitation de son homologue malien, l’inspecteur général Amadou Konaté, directeur général des Douanes du Mali, Mr Camara, directeur de la Douane de Conakry ont procédé, plusieurs jours durant, à la lévée de tous les obstacles pouvant nuire à la fluidité des marchandises entre le port de Guinée et le Mali.
Depuis, le port de Conakry est devenu la fenêtre
« naturelle » du Mali sur la mer. Avec un avantage certain : le port de Conakry est
plus proche de Bamako, que celui de Dakar ou D’Abidjan.
Les sanctions de la CEDEAO minimisées
Jugées « illégales et illégitimes » parce qu’elles ne figurent dans aucun texte, ni de l’UEMOA, ni de la CEDEAO, ces sanctions – prises sous l’impulsion de la France, avaient pour but de faire payer au Mali son audace : chasser la France de son sol. Et, son armée, avec elle.
Depuis, La fermeture des frontières aériennes,
maritimes et terrestres, est devenu le lot quotidien du Mali. Mais, pour quels résultats ?
Le Mali a, récemment, expédié ses balles de coton par le port de Nouakchott. Car Malgré l’intervention des autorités françaises, « la République Sœur de Mauritanie » ne nous a pas fermé son port.
Résultat : si le Mali a perdu deux ports voisins, celui de Dakar et d’Abidjan par le fait des sanctions de la CEDEAO, il a gagné l’appui de deux autres : Celui de Conakry et de Nouakchott.
Conséquences : les marchandises entrent. Et la Douane, comme certains s’attendaient à la voir mettre la clé sous la porte, se porte comme un charme.
Qu’on en juge : la Douane malienne a fait une recette globale de 33 milliards de Francs CFA en janvier ; 44 milliards de Francs CFA en février ; et 48 milliards de francs CFA en mars. Pendant ce temps, les autres ports des pays- membres de la CEDEAO croulent sous les déficits jugés « colossaux ».
Le port de Dakar a enregistré une perte sèche de 82 milliards CFA au jour d’aujourd’hui ; tandis que celle d’Abidjan accuse un déficit de plus de 100 milliards de francs CFA.
Pour l’heure, la Direction générale des Douanes du Mali fait, chaque jour, contre mauvaise fortune, bon cœur, en améliorant, chaque mois davantage, ses recettes.
Si, sur une prévision de 14 milliards de Francs CFA, le Bureau des Produits Pétroliers n’a enregistré que 5 milliards de nos Francs, la recette globale enregistrée par la Douane, à la fin de ce mois de mars, est de 48 milliards de Francs CFA.
En voulant isoler le Mali, en l’asphyxiant, économiquement, la CEDEAO et l’UEMOA viennent d’apprendre à leurs dépens qu’au Mali, on vend pas sa dignité pour une bouchée de pain.
Oumar Babi
Source: Canard déchaîné