Le géant Apple souhaite faire le ménage parmi les applications soupçonnées de « voler » les données de leurs utilisateurs. « Le groupe à la pomme » lance un avertissement aux développeurs d’applications, afin qu’ils fassent preuve davantage de transparence. Au-delà de la protection du consommateur, c’est la crédibilité de la marque qui est en jeu.
Téléphones « fouineurs »
Applications, téléphones, gadgets connectés permettent souvent à leurs inventeurs d’en savoir beaucoup sur la vie des utilisateurs. Des données précieuses peuvent être récoltées souvent à des fins commerciales. Le site spécialisé Techcrunch cite quelques exemples : des numéros de passeports ou de cartes bancaires censés être masqués mais qui auraient été récupérés à l’insu des usagers en passant par des applications utilisant un code informatique, permettant de capter l’activité de l’utilisateur pendant qu’il est en train de se servir de son téléphone.
Le magazine cite les exemple d’un voyagiste, Expedia, et d’une chaîne de vêtements, Hollister, qui récupèrent des données sans demander l’autorisation aux consommateurs. Apple souhaite mettre fin à ces pratiques, et exige que les développeurs d’applications préviennent de manière « claire et visible » les utilisateurs quand leurs données sont enregistrées, téléchargées ou conservées d’une manière ou d’une autre. Dans le cas contraire prévient Apple, ces applications seront retirées de l’App Store, la boutique en ligne d’applications d’Apple.
Des objets connectés « à l’écoute »
La semaine dernière, c’est Google qui avait fait amende honorable en révélant que leurs alarmes domestiques Nest Guard commercialisées aux Etats-Unis incorporaient depuis 2 ans un microphone potentiellement capable de capter les conversations privées. En principe, ce micro avait été placé là pour permettre simplement l’utilisation de la commande vocale de Google, mais les acheteurs n’avaient pas été prévenus de sa présence.
Ce cas n’est que le dernier en date d’une longue liste d’objets régulièrement montrés du doigt pour leur caractère intrusif.
Toujours chez Google, un cas comparable a été révélé fin 2017, avec l’enceinte connectée, Google Home Mini. Un bug informatique avait activé en permanence le mode « écoute » de l’enceinte permettant d’enregistrer les bruits et les conversations dans la pièce ou ce haut-parleur était placé.
Le « mouchard » avait toutefois attiré l’attention des utilisateurs qui avait remarqué que les diodes de l’appareil fonctionnaient même quand celui-ci était censé être à l’arrêt.
RFI