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Donald Trump entre en Corée du Nord pour une rencontre historique avec Kim Jong-un

Le président américain Donald Trump est arrivé ce dimanche 30 juin dans la Zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées, juste avant une rencontre historique attendue avec le numéro un nord-coréen Kim Jong Un.


Donald Trump a réussi son pari : Kim Jong-un a accepté ce dimanche 30 juin son invitation de dernière minute à le rencontrer à la frontière entre les deux Corées, dans l’espoir de relancer le processus de rapprochement avec le régime frappé par des sanctions internationales.

Donald Trump est devenu ce faisant le premier président américain en exercice à fouler le sol du régime stalinien. Accompagné de l’homme fort de Pyongyang, vêtu d’un costume Mao anthracite, le milliardaire américain a fait quelques pas en territoire nord-corén, avant de poser à ses côtés pour les journalistes sur la ligne de démarcation.

« C’est un grand jour pour le monde », s’est-il félicité. De son côté, Kim Jong Un a espéré « surmonter les barrières » grâce à ses liens avec Donald Trump. Le président américain a également affirmé avoir invité Kim Kong-un à se rendre aux Etats-Unis, peu après avoir marché en sa compagnie sur le sol de la Corée du Nord, une première pour un président américain. « Cela se fera un jour ou l’autre », a-t-il déclaré devant la presse.

La rencontre ne suffira probablement pas à régler le délicat dossier nucléaire nord-coréen. Mais le symbole est important pour deux pays qui se menaçaient mutuellement d’anéantissement total il y a encore un an et demi : jamais un président américain n’a rencontré le plus haut responsable nord-coréen à la frontière la plus emblématique de la guerre froide.

« Une poignée de mains signifie beaucoup »
Arrivé samedi soir en Corée du Sud, le président américain est arrivé ce dimanche 30 juin sur la Zone démilitarisée (DMZ), le no man’s land qui sépare les deux États depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53).

Accompagné par le président sud-coréen Moon Jae-in et des militaires américains, Donald Trump a gagné une plateforme depuis laquelle il est possible d’observer le territoire nord-coréen.

La Corée du Sud a fait savoir peu de temps auparavant que Kim Jong-un avait accepté l’invitation lancée samedi à l’improviste par Donald Trump de venir lui dire « bonjour » à la frontière.Le président américain a expliqué que l’entretien « sera très court mais ça ne fait rien. Une poignée de mains signifie beaucoup ».

Troisième sommet entre Kim et Trump
« Les dirigeants des États-Unis et de la Corée du Nord vont se serrer la main pour la paix à Panmunjom, le lieu symbole de la division », a déclaré Moon Jae-in, en référence au village où l’armistice de 1953 a été signé.« Nous allons dans la Zone démilitarisée (DMZ) et je vais rencontrer le président Kim. Je m’en réjouis beaucoup », a déclaré ensuite Donald Trump.

Il s’agira du troisième sommet entre les deux hommes depuis leur rencontre historique de Singapour en juin 2018 et la rencontre ratée de Hanoï en février.Donald Trump avait à l’idée de devenir le premier président américain en exercice à fouler le sol du régime stalinien, et entrer une fois de plus dans l’Histoire.

Kim Jong-un lui-même avait traversé la frontière l’an dernier lors de son premier sommet sur la DMZ avec son homologue sud-coréen. « Je serais très à l’aise de le faire, cela ne me poserait aucun problème », a affirmé Donald Trump lui-même samedi.

« Un an d’illusions et de déceptions »
De l’avis des experts, la rencontre ne devrait pas suffire à résoudre le délicat dossier de la dénucléarisation de la Corée du Nord, sur lequel achoppe le rapprochement avec Washington. L’administration Trump exige que Pyongyang renonce définitivement à son programme nucléaire avant d’envisager une levée des sanctions internationales, ce que le Nord refuse.

« Si cet événement s’était produit il y a plus d’un an, il aurait pu être considéré comme une percée psychologique », souligne le chercheur américain Joshua Pollack, du Middlebury Institute of International Studies.

« Mais maintenant ? Une rencontre pour les caméras et sans ordre de jour ne fera rien pour effacer un an d’illusions et de déceptions », a-t-il estimé sur Twitter.Pour relancer les négociations, il faudrait « autre chose qu’une lettre d’une page et une nouvelle poignée de mains », estime l’expert, en référence aux échanges épistolaires entre Kim Jong-un et Donald Trump.

« Suspension » des sanctions contre démantèlement du programme nucléaire ?
Selon Harry J. Kazianis, spécialiste de la Corée au Center for the National Interest, un centre de réflexion washingtonien, Donald Trump pourrait toutefois mettre à profit sa visite dans la péninsule pour offrir de « suspendre » une partie des sanctions onusiennes, en échange du démantèlement total de Yongbyon, le principal centre d’essais nucléaires du Nord.

« Une telle formulation donnerait à Pyongyang l’incitation économique dont il a besoin pour ranimer son économie, tout en donnant à Trump une grande victoire diplomatique au moment où les tensions montent dans le monde entier, que ce soit avec les alliés ou les ennemis des États-Unis », observe-t-il.

À l’exception de George Bush père, tous les présidents américains ont effectué une visite chargée de symboles sur la DMZ. Donald Trump aurait dû sacrifier à la tradition lors d’une première visite en Corée du Sud en 2017, mais le brouillard avait empêché son hélicoptère d’atterrir…Suite sur ouest-france

Ouest-france

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