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Don de sang : L’APPEL SOLENNEL DE MSF

«Donner son sang, c’est partager la vie», aime-t-on à dire. Le don du sang est un geste simple mais très bénéfique car il permet de sauver des vies. C’est pour cela que la communauté internationale célèbre chaque 14 juin la journée du don de sang afin de sensibiliser l’opinion publique sur la nécessité de ce don. En différé, l’organisation Médecins Sans frontières (MSF) a commémoré cette journée samedi dernier à la mairie de Korofina lors d’une conférence de presse au cours de laquelle l’accent a été mis sur l’importance du don de sang. Cette conférence a été suivie d’une collecte de sang. L’activité a été menée en collaboration avec la mairie et le CSREF de la commune I, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) et la direction nationale de la santé.

Dans son intervention, la représentante de MSF, Mme Marie Hortenne,  a déclaré que cette activité visait à sensibiliser et motiver la population de Bamako à donner régulièrement le sang. Elle a ajouté que l’OMS souhaitait atteindre son objectif de don de sang volontaire non rémunéré d’ici 2020 pour tous les pays afin de réduire le nombre de pays qui dépendent encore de don familial ou de don rémunéré. «Nous comptons au cours de cette journée collecter 150 poches de sang », a-t-elle confié. C’est grâce à ses donneurs que l’organisation MSF arrive à mener ses activités. Les personnes ayant besoin de sang sont principalement des enfants atteints d’anémie sévère causée par le paludisme, la malnutrition ou d’autres maladies. Il y a aussi des femmes enceintes qui saignent  beaucoup pendant la grossesse ou l’accouchement  ainsi que des blessés.

Mme Marie Hortenne  a indiqué que son organisation a collecté l’année dernière, 5.286 poches de sang sur l’ensemble de ces projets. Et les principaux bénéficiaires ont été les enfants, les femmes et les blessés. «80% des poches de sang utilisés dans nos projets restent encore des dons de remplacement dans un contexte d’urgence d’où l’intérêt de sensibiliser la population à donner du sang de manière bénévole et régulière», a-t-elle déclaré. La représentante de MSF a surtout insisté sur cela car les besoins en sang dans les hôpitaux pendant la période hivernale sont énormes. Elle a ainsi lancé un appel aux autorités de mener régulièrement des activités de sensibilisation  sur la thématique du don de sang afin d’augmenter le nombre de donneurs de sang bénévoles. Grâce à ces dons anonymes, soutient-elle, des milliers de vies seront sauvées chaque année.

Selon Amadou Diarra du CNTS, les besoins en sang sont énormes dans notre pays alors qu’il y a très peu de donneurs. Il explique ce problème par le manque de communication. «Les journées de don de sang sont les rares fois auxquelles la communication et la sensibilisation sont faites autour de ce geste», a-t-il dit, avant d’ajouter que  le don de sang est un acte généreux et citoyen. M. Diarra estime qu’il faudra vulgariser ce geste de bonne volonté à travers des activités de sensibilisation. «Je suis sûr qu’en  faisant cela et avec l’implication de tout un chacun, nous pourrons sauver des vies et donner le sourire aux malades», a-t-il déclaré.

Quant au représentant du maire, Oumar Berthé, il a remercié MSF pour cette initiative salutaire. Il a assuré que sa commune participera pleinement à la cause. Même argument du côté de la jeunesse. Le président du conseil communal de la jeunesse, Lassana Ba, a assuré que la jeunesse sera désormais impliquée et donnera le bon exemple. «Nous sommes venus donner du sang, après nous irons à la rencontre d’autres jeunes pour les sensibiliser», a-t-il promis.

Fatoumata NAPHO

La stratégie des soins essentiels dans la communauté : UNE SESSION D’ÉVALUATION DE SA MISE EN OEUVRE

Les soins essentiels dans la communauté (SEC) jouent un rôle très important dans la réduction de la morbidité et de la mortalité au niveau des ménages et familles. Pour accélérer cette réduction, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et ses partenaires ont adopté une stratégie qui vise à accroitre la couverture géographique, à répondre à la demande, à améliorer l’offre et l’utilisation des services mais aussi  à renforcer la gouvernance et la gestion des ressources et le suivi évaluation du programme.
Dans le souci de promouvoir la mise en œuvre des bonnes pratiques, des résultats des études et recherches de cette stratégie, la Fondation Aga Khan a organisé, mercredi dernier, une session de partage d’expériences avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers. La session était présidée par le conseiller technique au  ministère en charge de la Santé, Dr Mohamed Berthé. Elle a permis aux participants d’identifier les interventions à haut impact dans la mise en œuvre de la stratégie des SEC, de partager les expériences sur les soins essentiels et de créer une synergie d’action entre les différentes organisations en vue de mutualiser les efforts et renforcer l’effectivité des interventions en faveur de la stratégie. La session s’est aussi attachée à identifier les insuffisances, obstacles et défis à relever dans la mise en œuvre de soins essentiels dans la communauté et faire des recommandations pour consolider et pérenniser les acquis.  Le directeur régional de la Fondation Aga Khan, Jean Jacques Meunier, a souligné que la vision et la mission de son organisation restent de contribuer à l’offre des SEC. C’est dans ce cadre qu’elle a mis en place un projet appelé : «SecPro» pour renforcer la stratégie des soins essentiels dans la communauté. «Nous proposons des services dans des villages reculés avec stratégie concernée», a-t-il indiqué.
Parlant de la rencontre, M. Meunier a précisé qu’elle permettra aux participants d’améliorer les services de santé offerts à la population. Pour lui, les pays qui ont réussi ou sont en passe de le faire dans la lutte contre la mortalité sont aussi passés par l’opérationnalisation et la mise à échelle des résultats des recherches et innovations. Il espère que la capitalisation des différentes interventions à haut impact et des bonnes pratiques permettra de relever les défis de la stratégie SEC et de gagner le combat de la réduction de la morbidité et mortalité maternelle, néonatale et infantile.  «Fournir des services de santé à toute une population est très difficile», a indiqué le représentant du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. «Pour combler cela, le département a mis en place la stratégie qui a permis non seulement de sauver des enfants mais aussi des mères », a-t-il ajouté. Par ailleurs, Dr Mohamed Berthé a rappelé que notre pays a adopté depuis mars 2009, la stratégie nationale des soins essentiels dans la communauté avec son plan d’action 2016-2020. L’évaluation de la première phase de la mise en œuvre des SEC, réalisée en 2015, a révélé des nombreux défis liés, entre autres, au payement des salaires d’agents de santé communautaire (ASC), à leur intégration dans le système de santé mais aussi à la gouvernance et la coordination de la stratégie. Cette session est un cadre idéal d’échanges, de partage d’expériences et de résultats de recherche concernant la mise en œuvre des SEC. Les participants auront ainsi la possibilité de mieux appréhender les enjeux qui entourent la stratégie SEC. Il s’agira pour nous de tirer les leçons des expériences vécues afin d’améliorer l’équité d’accès aux soins de santé et contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile. En outre, M. Berthé estime que la rencontre permettra à son ministère de capitaliser les différentes expériences développées ça et là dans la recherche des solutions. Il a  remercié les partenaires qui accompagnent les soins essentiels dans la communauté pour leurs interventions qui ont permis aux ASC d’offrir des soins de base de qualité aux couches, les plus vulnérables, dans les zones les plus reculées du pays. La Fondation Aga Khan rassemble des ressources humaines, financières et techniques afin de relever certains défis auxquels doivent faire face les communautés, les plus pauvres et les plus marginalisées du monde.  L’investissement dans le potentiel humain, l’accroissement des perspectives et l’amélioration de la qualité de vie globale intègrent les priorités. La Fondation agit principalement dans l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’inclusion économique, l’éducation et le développement de la petite enfance, la santé et nutrition mais aussi au niveau de la société civile.  La fondation donne la priorité à quatre champs thématiques, à savoir le développement rural, la santé, l’éducation et la société civile. Dans ces domaines, ses activités visent à améliorer la qualité de vie des communautés qui en bénéficient en contribuant à la lutte contre la faim, la maladie, l’analphabétisme, l’ignorance et l’exclusion sociale.
F. N
L’Essor
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