Dans les régions du centre, la violence règne et les inimitiés entre communautés se multiplient et se complexifient. Voici 3 pistes pour en sortir.
1. Désarmer toutes les milices
Cette solution a été préconisée plusieurs fois : la résolution de la crise sécuritaire au centre du Mali passera, indiscutablement, par l’identification et le désarment de toutes les milices qui y opèrent. Dans une région où il est plus facile de trouver une arme de guerre qu’un sac de riz, il va de soi que la violence règne et que les inimitiés entre communautés se multiplient et se complexifient. Le désarmement des milices est d’ailleurs une recommande forte des Assises nationales de la refondation (ANR), tenue en décembre dernier. Il faut vite diligenter le programme de désarmement démobilisation réinsertion élargi au centre.
2. Redéployer l’administration dans les localités reconquises par l’armée
Il ne suffit pas de détruire les bases de groupes armés extrémistes, mais à chaque succès, chaque fois qu’une ville importante passe sous le contrôle des forces armées du Mali, les services sociaux de base doivent y être déployés. Ça évite le vide et de possibles représailles contre les populations civiles. Et cela renforce la confiance entre les autorités et les populations et éloigne également les menaces.
3. Indemnisation des victimes
Dans le prolongement du travail de la Commission, vérité, justice et réconciliation (CVJR), les autorités devraient engager des concertations avec les associations de victimes de la crise sécuritaire, les organisations nationales et internationales de défense des droits humains sur les conditions d’amnistie et d’indemnisation des victimes de la crise et leurs ayants-droits.
Certes, des atrocités ont été commises. Sans dédouaner les auteurs de crimes graves, il faut entrevoir les voies et moyens pouvant conduire au pardon. Et au retour de la paix. La lutte armée, à elle seule, ne pourra pas résoudre une crise aussi complexe. Il faut se parler, ensuite se pardonner et se projeter dans l’avenir avec un nouveau contrat social.
Il y a besoin d’un État plus utile pour les citoyens, qui garantisse la justice et assure les services sociaux de base. C’est de cela que le Mali a besoin en ce moment.
Source : Benbere