Le Secrétaire général par intérim du ministère des Affaires religieuses et du Culte, M. Daniel Thera, a présidé, le 14 mai 2018, à l’hôtel Maeva Palace, la cérémonie qui marque le démarrage de l’atelier préparatoire de deux jours portant sur «le bien-être familial, la santé de la reproduction et la planification familiale pour l’atteinte du dividende démographique», en prélude au symposium international que notre pays doit abriter, dans les semaines ou mois à venir, sur la même thématique.
Le Segal Thera avait à ses côtés le Professeur Thierno Ali Oumar Thiam, représentant le président du Haut conseil islamique du Mali, l’imam Mahmoud Dicko, et la représentante-résidente de la Fondation des Nations-unies pour la Population, UNFPA en siglaison anglaise, Mme Josiane Yaguibou.
Intervenant la première, cette dernière a opiné sur la planification en général comme un droit humain fondamental et universel, avant de rappeler et de se réjouir du rôle de «porteurs de lumière» joué par les savants musulmans du Mali, notamment ceux des universités de Tombouctou. La compréhension éclairée et la bonne pratique de l’islam multiséculaire qui en ont résulté ont permis, selon Mme Josiane Yaguibou, d’intérioriser le concept de planification appliqué à la thématique du jour, à savoir : «le bien-être familial, la santé de la reproduction et la planification familiale pour l’atteinte du dividende démographique».
Elle a ainsi salué et encouragé les progrès réalisés en la matière, tout en déplorant le faible taux de contraception moderne parmi les femmes en âge de procréation et, à l’opposé, le taux élevé de femmes enceintes ne bénéficiant pas d’assistance médicale appropriée. Il faut travailler à l’amélioration respective de ces taux pour la santé matérielle des individus et la santé financière des ménages, mais aussi, l’épanouissement collectif en général, a exhorté Mme Josiane Yaguibou. Le symposium à venir, portant sur le même thème, est une opportunité pour approfondir cette question, espère-t-elle.
La planification est un concept qui n’est pas étranger à l’islam, ni au monde musulman, puisqu’il s’agit de prévoir et de gérer sa famille, sa ville et son pays en fonction des moyens dont on dispose à court, moyen et long termes, a tenu à clarifier le Professeur Thierno Ali Oumar Thiam. Cependant, «la planification familiale n’est pas à confondre avec la limitation de naissances», a précisé l’imam Thiam. L’atelier vise justement à mieux cerner ces concepts afin de tirer le maximum de profit du dividende démographique pour «l’amélioration des conditions de vie des populations», a souligné M. Thera.
Avant de souhaiter des recommandations pertinentes à l’issue dudit atelier, le Secrétaire général par intérim a rappelé les quatre thématiques majeures qui sont à l’ordre du jour de l’atelier en question : «Dividende démographique : quelle opportunité pour le Mali ?»; «Planification et bien-être familial : état des lieux, défis et opportunité pour le Mali ; «Radicalisation des Jeunes et questions de paix et de développement ; «Santé maternelle et infantile : défis et enjeux pour le Mali».
Source : CCOM/MARC
Le Reporter