L’émission de télé réalité « L’instant thé » a récompensé des jeunes de la Commune IV le 21 octobre 2017, au foyer des jeunes de Lafiabougou. Ces distinctions mettent une pause à l’émission dont le but est de promouvoir l’emploi des jeunes à travers des initiatives locales portées par la jeunesse et les responsables locaux.
Modibo Keïta, le 7è adjoint du maire de la commune, a expliqué les raisons de l’engagement de la mairie à soutenir l’émission. Selon lui, il s’agit avant tout de faire la promotion de l’entreprenariat pour lutter contre le chômage et le banditisme dans la commune IV ; encourager les jeunes, hommes et femmes, à développer des idées de projet pouvant apporter un plus au développement de l’économie locale.
Les jeunes qui ont été récompensés ont été formés aux techniques de la confection des tissus Bogolan par Abdoul Kader Keïta, formateur au centre Timsue John. «Nous avons passé 45 jours ensemble à travailler sur l’application du Bogolan. Mais cette formation n’est pas finie, les jeunes doivent continuer à se former à la maison et dans leur quartier à travers ce qu’ils ont appris ici », a déclaré le formateur.
Pendant la formation, les participants et leur encadreur ont partagé plusieurs choses sur le Bogolan et la teinture traditionnelle. Cependant, ils ont déploré l’absence d’activités culturelles dans la commune IV du district de Bamako. Ainsi, ils ont souhaité la poursuite des activités comme cette formation qui a permis aux jeunes de se connaitre et d’expliquer aux autorités communales leurs projets.
Le formateur ne tarissait pas d’éloges sur les qualités de la teinture du Bogolan qui ne détruit pas l’environnement contrairement à la teinture chimique. Les tissus décorés au Bogolan par les jeunes étaient exposés dans la cour du foyer des jeunes. Toutes les couleurs dont le rouge, le jaune et le vert ont été produites à partir des écores d’arbres que l’on rencontre au Mali. « Les jeunes peuvent se nourrir avec le Bogolan s’ils prennent le travail au sérieux », a déclaré Abdel Kader Keïta.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain