Le gouvernorat du District de Bamako a décidé ce lundi 25 mars d’interdire les activités de la Synergie d’Action pour le Mali, l’une des organisations qui hausse le ton contre la gestion de la Transition.
À peine les activités de la Synergie constituée des partis, des regroupements politiques et d’organisation de la société civile ont été lancées, elles viennent d’être interdites par un arrêté du gouverneur du District de Bamako, Abdoulaye COULIBALY.
Une décision qui intervient à la veille de la date commémorative de la révolution du 26 mars est justifiée par les agissements de la Synergie en violation de la réglementation en vigueur.
« En raison du contexte sécuritaire de notre pays et des risques de menaces de trouble à l’ordre public, les activités du regroupement dénommé Synergie d’Action pour le Mali sont formellement interdites sur l’ensemble du territoire du District de Bamako », a décidé l’arrêté du gouverneur, avant d’indiquer « Les maires des communes du district et le directeur régional de la Police nationale du District sont chargés » de l’exécution ladite décision qui prend effet pour compter de sa date de signature.
Depuis le lancement de ses activités en février dernier, la Synergie incarne le nouveau front de l’opposition qui montre au créneau contre la gestion de la Transition. Les principales revendications de ce regroupement sont notamment la mise en place d’une transition civile qui sera basée sur une feuille de route claire, la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale.
Elle reproche, en clair, aux autorités de la transition d’être incapables d’apporter de solution depuis 3 ans aux problèmes qui minent le pays pour lesquels le peuple s’est soulevé contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta.
PAR AMINA SISSOKO