Au départ, c’est une carte biométrique qui avait été promise aux populations. Avec, à la clé, toutes les garanties techniques. Un budget de 5milliards CFA aurait été débloqué à cet effet.
Mais quelle ne fût la surprise de nos concitoyens en découvrant leur carte d’électeur ? Ceux qui s’attendaient à une carte d’électeur avec les caractéristiques techniques de la carte NINA ont failli piquer une crise. En lieu et place, ils se retrouvent, avec entre les mains, du papier imprimé comportant la photo et l’identité de l’électeur.
Pour le gouvernement, cette carte est « biométrique » et « infalsifiable » ; tandis que pour l’écrasante majorité de nos concitoyens, elle n’offre aucune garantie de sécurité. Elle peut être endommagée par l’eau. Ou froissé dans la poche.
Aussi, disposer de cette carte, dite d’électeur, relève du chemin de croix.
Après l’arrêt momentané de la distribution des cartes, dû à la colère des agents distributeurs réclamant de meilleures conditions de travail, la distribution des cartes a redémarré ; mais dans une anarchie totale.
Venus dans l’espoir de retirer leur carte d’électeur, des centaines de Maliens sont repartis bredouilles.
En colère, certains continuent, malgré tout, de courir de bureaux en bureaux. Objectif : voter, le 29 juillet prochain, pour le candidat de leur choix.
A en croire la presse privée…de presse, des agents distributeurs de carte d’électeur seraient, toujours, en grève dans certaines communes de notre belle et sale capitale.
Pauvres de nous !
Oumar Babi
Le Canard Déchaîné