Fondée en décembre 1961 à Dakar sous le nom d’Union afro-malgache de judo, l’Union africaine de judo (UAJ) vient de célébrer son 60e anniversaire avec faste à Casablanca, au Maroc, en marge de la 44e édition des championnats d’Afrique seniors de judo, démarrée le 4 septembre pour prendre fin le 10 septembre.
Au cours d’un dîner gala, plusieurs personnalités du monde de judo ont été primées à travers des distinctions honorifiques à la dimension de leur grade. Parmi les récipiendaires figure en bonne place notre compatriote Habib Sissoko, actuel président du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) et ancien président de l’Union africaine de judo (UAJ) de 2016 à 2021.
Celui qui a dédié toute sa vie à la promotion du judo a été distingué par l’Union africaine de Judo. “Cette attestation de reconnaissance de l’Union africaine de judo est décernée à Habib Sissoko pour ses services exceptionnels et sa contribution au développement du judo en Afrique”, peut-on lire sur la plaquette du certificat.
Cette distinction a été bien accueillie par l’ensemble du Mouvement national olympique et sportif du Mali et à la grande famille du judo comme reconnaissance de l’UAJ à Habib Sissoko pour tout ce qu’il a fait pour cette discipline sur le plan national et qu’international.
“Sincèrement, nous sommes très fiers de cette distinction honorifique décernée à Habib Sissoko. Pour nous, c’est bien mérité. Habib a fait beaucoup pour le judo malien, voire africain. Son passage à la tête de l’Union africaine de judo a été un bel exemple. Tous les membres ne cessent de saluer sa bonne gouvernance durant son mandat. C’est un dirigeant exemplaire, rigoureux et très humble, qui a révolutionné l’UAJ. Et après un mandat, il a décidé lui-même de laisser sa place à d’autres personnes. Donc, être primé aujourd’hui par l’UAJ, ce n’est pas surprenant. C’est le fruit de plusieurs années de travail”, nous a confié un dirigeant sportif.
Notons que l’Union africaine de judo est une association regroupant les fédérations nationales d’Afrique. Son rôle est de gérer et développer le judo à l’échelon continental. C’est en juin 1964 qu’elle a organisé ses premiers championnats d’Afrique.
L’UAJ a pour objet de mettre en œuvre la politique de la FIJ et du CIO en Afrique, de promouvoir des relations cordiales et amicales entre ses membres et d’animer et organiser l’activité du judo en Afrique, de protéger les intérêts du judo dans le continent africain. Ce n’est pas tout. Il s’agit aussi d’organiser des événements continentaux, contrôler les événements organisés par ses membres et participer à l’organisation des événements continentaux qualificatifs aux Jeux olympiques, de développer la pratique du judo dans le continent africain pour toutes les catégories de population, d’améliorer la qualité de l’enseignement du judo et la sécurité de sa pratique et surtout de contrôler la délivrance des grades, y compris les “dan”, et leur conformité aux règles de la FIJ et enfin de promouvoir les idéaux et les objectifs du mouvement olympique et de représenter l’Union africaine de judo auprès des tiers et arbitrer tout éventuel conflit entre les fédérations nationales membres.
Et Habib Sissoko a eu la chance de diriger avec brio cette instance africaine de judo. Il a été porté à la tête du judo continental à l’issue du congrès électif de l’UAJ qui s’est déroulé en avril 2016 à Tunis, en Tunisie. Seul candidat en lice, Habib Sissoko a été plébiscité par ses pairs pour succéder à l’Ivoirien Lassana Palenfo, qui était en poste depuis 1990.
Cette élection fut le couronnement d’une longue carrière qui a commencé il y a plus de trente ans. Dès son jeune âge, Habib Sissoko a commencé à pratiquer le judo et sera sacré plusieurs fois champion du Mali. Il représentera même le Mali aux Jeux olympiques de Moscou en 1980, avant de prendre sa retraite et d’intégrer la Fédération malienne de judo (FMJ). Il occupera plusieurs postes à la fédération, avant d’être portée à la tête du judo national qu’il dirigera pendant une dizaine d’années. Après son élection à la présidence du Comité national olympique et sportif (Cnosm) en 2000, l’ancien judoka quitte la fédération, mais entre-temps, Habib Sissoko a été élu vice-président de l’Union africaine du judo (UAJ) et directeur pour le développement de la Fédération internationale de judo (FIJ).
C’est en marge de la 42e édition des championnats d’Afrique de judo, tenue du 20 au 23 mai 2021 à Dakar, au Sénégal qu’il a décidé de passer le témoin à Siteny Randrianasoloniako.Et les championnats d’Afrique seniors de judo qui se déroulent actuellement dans la salle du Complexe sportif Mohammed V à Casablanca, regroupent plusieurs athlètes venus de différents pays. En prélude à ce grand rendez-vous, un séminaire international a été organisé à l’intention des arbitres et des entraîneurs.
El Hadj A.B.HAIDARA