Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’activités 2024 et compte de la situation que vit l’école malienne, le Cercle de Réflexion et de Solidarité des Anciens et Sympathisants de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (CRS-AS /AEEM) a organisé, le dimanche 17 mars 2024, à l’occasion de la célébration de la semaine des martyrs, un atelier d’échanges et de propositions de solutions des anciens de l’AEEM face à la crise actuelle en milieu scolaire.
L’objectif global de cet atelier tenu à l’hôtel « Les Colonnes de Bamako » est de faire des propositions pertinentes afin de trouver des solutions définitives et pérennes à la crise actuelle en milieu scolaire. « Le CRS-AS-AEEM est opposé et rejette catégoriquement la dissolution de l’AEEM annoncée par les autorités en charge de la Transition. En effet, le CRS-AS-AEEM compte s’impliquer afin de contribuer aux recours à tous les moyens légaux et démocratiques pour faire annuler cette décision de dissolution de l’AEEM », a déclaré le président des Anciens de l’Association, Dr Modibo Soumaré lors de la cérémonie d’ouverture des travaux.
Cet atelier a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont les anciens de l’AEEM ; l’ex ministre Amadou Koïta ; l’ambassadeur Souleymane Koné ; Mme Sy Kadiatou Sow du Mouvement démocratique ; Nouhoum Togo, Président de l’Union pour la sauvegarde de la République (USR). Dans son allocution, le Président du CRS-AS-AEEM, Dr Modibo Soumaré a condamné avec la dernière énergie toute forme de violence. Avant de demander solennellement que la justice passe dans toute sa rigueur. « Nous vivons avec beaucoup de peine les incompréhensions, le manque de dialogue, le manque de concertation dans les prises de décision. Ce thème : « Quelles Solutions et Recommandations pour Juguler la violence en milieux scolaire et universitaire ? ». Ce thème pendant sa préparation a été bousculé par la mesure du gouvernement de la transition qui vise à dissoudre l’AEEM. Cette mesure annoncée dans la nuit du mercredi passé a fini de nous convaincre que le thème plus que d’actualité et que la réflexion doit être poussé plus loin. Si les violences à l’école sont un phénomène aussi vieux que l’institution, elles ont été remises en lumière ces dernières années par des faits à la fois graves et très médiatisés. Ces violences en milieu scolaire se manifestent sous différentes formes : parfois physique (les plus graves), mais surtout verbale. Les médias se focalisent sur les actes les plus graves, mais, en réalité, il s’agit d’une succession de petites violences répétées, journalières, le plus souvent verbales : entre les simples « incivilités » (insultes et menaces) et les faits tragiques, la violence en milieu scolaire se manifeste de manière très diverse. Tour d’horizon d’une question qui préoccupe tous les acteurs », a déclaré Dr Soumaré. Selon une estimation de Plan International, 246 millions d’enfants et d’adolescents connaîtraient chaque année la violence dans et aux abords de l’école. Dr Soumaré a fait savoir que les violences en milieu universitaire sont de plus en plus un phénomène préoccupant. Le CRS –AS /AEEM est disposé à s’impliquer de façon bénévole pour la recherche de solution à la violence car les premiers perdants sont les élèves et étudiants. Le CRS –AS/AEEM est résolument engagé à contrôler et bannir la violence en milieu scolaire et universitaire. « Le CRS –AS/AEEM est convaincu la dissolution de l’AEEM n’est pas la solution d’un phénomène sociétale plus complexe et chronique. C’est pourquoi nous invitons nos débatteurs d’être dans des propositions de solutions pour qu’à la fin de cet atelier que nous puissions faire des recommandations fortes pour une sortie de crise honorable. Enfin, permettez de moi de dire officiellement ici et sans aucune ambiguïté, que le Cercle de Réflexion des Anciens et Sympathisants (CRS-AS-AEEM) est opposé et rejette catégoriquement la dissolution de l’AEEM annoncée par les autorités en charge de la Transition. En effet, le CRS-AS AEEM compte s’impliquer afin de contribuer aux recours à tous les moyens légaux et démocratiques pour faire annuler cette décision de dissolution de l’AEEM », a conclu Dr Modibo Soumaré.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain