Les autorités saoudiennes ont surpris plus d’un, le samedi 20 octobre 2018 dans la matinée, par la confirmation de la mort du journaliste Jamal Khashoggi ainsi que les circonstances de sa mort dans le consulat d’Istanbul le 2 octobre dernier. Cette information a été un véritable coup de tonnerre.
La politique du dire, du dédire et du redire se confirme à travers cette affaire du journaliste disparu. En effet, ce samedi matin, l’Arabie Saoudite indexe Instanbul dans la disparition de Jamal Khashoggi au sein de leur consulat. Comme un film qui se défile, les choses se sont bousculées ces derniers temps autour de cette affaire où le consulat manquait encore de preuves tangibles pour attester que le journaliste qui s’était rendu pour des démarches administratives était ressorti sain et sauf de chez lui. Sans attendre encore trop longtemps, l’agence de presse officielle du royaume lâche le mot ce samedi 20 octobre 2018 dans la matinée : « Les discussions entre Jamal Khashoggi et ceux qu’il a rencontrés au consulat du Royaume à Istanbul (…) ont débouché sur une rixe, ce qui a conduit à sa mort » (cf., Le Monde) cela a déclenché la période des révélations sur cette affaire niée jusqu’ici par Riyad.
De son côté, le procureur général d’Arabie Saoudite s’est attelé à un exposé succinct de tout le film d’assassinat du journaliste que nous trouvons cité dans le journal Le Monde : « Les discussions qui ont eu lieu entre lui et les personnes qui l’ont reçu au consulat saoudien à Istanbul ont débouché sur une bagarre et sur une rixe à coups de poing avec le citoyen Jamal Khashoggi ; ce qui a conduit à sa mort… Que son âme repose en paix. »
Beaucoup d’interventions ont été faites sur cette annonce à travers lesquelles nous nous rendons compte de la grande surprise de tout un chacun face à cette attitude de Riyad. Toutefois, il convient de faire remarquer que, jusque-là, la cachette du corps du journaliste n’a pas encore été dévoilée ni de ce qu’ils ont pu faire de son corps. Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, s’est dit « profondément troublé par la confirmation de la mort » de Jamal Khashoggi. Cette affaire, qui a tout l’air d’un feuilleton, est loin de dérouler son dernier épisode.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays