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Disparition des espaces verts et lieux publics : La jeunesse de Djicoroni-Para en rang de bataille pour leur sauvegarde

Le samedi, 12 janvier, dès l’aube, comme un seul homme, les jeunes  du quartier de Djicoroni-Para en commune IV du District de Bamako ont pris d’assaut l’espace Fassambougou, face à la rue 30 mètres. Objectif : mettre en garde les prédateurs fonciers qui lorgnent les espaces publics du quartier

Pour la circonstance,  toute la population ou presque  du quartier à répondu à  l’appel de de la jeunesse avec à sa tête, Boubacar DOUMIA,  Président local du Conseil communal de la jeunesse. Les  chefs traditionnels, les notabilités, des autorités  administratives, religieuses et politiques étaient présents pour apporter leur soutien aux jeunes dans leur combat pour la sauvegarde des espaces-verts et autres lieux publics. Sur les visages, on pouvait  constater l’amertume et la colère, comme s’il s’agissait d’un deuil !

Le mot de bienvenu du chef de quartier, a été suivi d’une série de témoignages qui corroborent  la version de la jeunesse dénonçant  les pratiques des  spéculateurs fonciers qui vendent impunément  les espaces verts et lieux publics du quartier.

Tous les intervenants ont dénoncé les pratiques mafieuses qui consistent à vouloir attribuer des titres fonciers improvisés, sans aucune authenticité, à des tierces personnes, moyennant des billets de banque.

Des noms et pas le moindre ont été cité comme étant les responsables véreux tapis dans l’ombre, noms que nous-nous faisons l’amabilité de taire pour l’instant pour ne pas les exposer à la vindicte populaire.

Selon le témoignage du chef du quartier,  Nouhoun DIAKITE, ces espaces publics  n’ont jamais fait état de titre foncier pour qui que ce soit. Il ajoute que comme une zone de recasement, ces espaces ont été réservés uniquement pour  y édifier des Foyers des jeunes et des terrains de sports.

En son temps, l’ex Maire Moussa Marra, a-t-il souligné, avait fait annuler tous les  titres falsifiés qui avaient été injustement attribués à certaines personnes.

«Je ne trahirai jamais mon quartier pour quoi que ce soit. Toutes les démarches que nous avons,  depuis l’an 2002,  menées  auprès de nos autorités communales et celles du domaine du foncier attestent que ces espaces ne sont attribués à aucun usage autre que des lieux réservés à la jeunesse de notre quartier », a  assuré le chef de quartier.  Avant de poursuivre que  le tribunal de la commune IV avait tranché cette affaire en leur faveur, ceci étant l’affaire est close !

Prenant la parole, l’initiateur du sit-in, en l’occurrence Boubacar DOUMBIA, a, tout d’abord salué l’assistance d’être venue aussi nombreux pour témoigner de leur soutien à la cause de la protection et la sauvegarde des espaces réservés à la jeunesse d’hier, d’aujourd’hui et celle de demain.

«A ma qualité de Président de la jeunesse de mon quartier, je voudrais exprimer notre mécontentement face à ces usurpateurs et leurs complices qui veulent coute que coute et  vaille que vaille occuper nos espaces-verts et nos aires de jeu. Nous sommes plus que jamais déterminés à en découdre avec quiconque qui s’aventurera sur ces sites avec des desseins inavoués», a-t-il faire entendre.

Comme si cela ne suffisait pas comme message, Boubacar Doumbia met en garde les spéculateurs en ces termes : «Vous avez tout vendu même nos cimetières, maintenant,  ce sont nos espaces verts que vous avez dans vos viseurs. Mais sachez que vous-nous trouverez sur vos chemins, vifs ou morts. Personne ne pourra plus jamais occuper nos terrains que nous devrons protéger, sauvegarder et préserver pour nos petits et arrières petits frères. Nous mettons donc en garde quiconque qui viendrait déposer une brique sur l’espace Fassamougou, celui du centre national de documentation en face de l’hôpital CNAM et enfin le terrain SOMAFREC à côté de l’usine CERAMIC. A bon entendeur salut ! »

Nous osons espérer que cette énième démonstration de force n’est pas de trop, quand on sait que la spéculation  foncière  est devenue monnaie courante dans notre pays, aux vues et aux sus des autorités.

Tchéwi Adams KONATE

Source : Le Serment Du Mali

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