Le développement d’un pays va de pair avec la discrimination positive, c’est pourquoi le gouvernement du Mali a décidé de respecter à la lettre le concept genre. Aussi le sexe ne doit pas être un frein à la liberté, à l’épanouissement au plein emploi. En effet pendant longtemps la femme a joué les seconds rôles au sein de notre société. L’idée même de voir des postes de responsabilité était inimaginable il ya quelques années. Ce statut inferieur a fait que la femme vivait dans l’extrême précarité. Au delà de la vie de fonctionnaire, elle ne pouvait mener aucune activité sous peine d’être victime de préjugés. Aussi pour l’autonomisation des femmes des objectifs ont été inscrits dans le 3 eme et le 5 eme par les Nations Unies.
En effet le Conseil Supérieur de la Politique Nationale du Genre (CS-PNG) a tenu sa première session le 29 Septembre 2017 avec pour thème : « prise en compte accélérée du genre dans la mise en œuvre des politiques et programmes de développement : Rôle des acteurs étatiques et non étatiques ».
Pour promouvoir la politique du genre le gouvernement a adopté la politique nationale du genre et son 1erplan d’actions national de (2011-2013), en 2010, comme cadre de référence pour la promotion de l’égalité et l’équité hommes femmes dans tous les secteurs et à tous les niveaux de la société malienne.
L’un des principes essentiels à cette politique d’égalité reste que, dans la société, la division des rôles entres hommes et femmes se trouve dans un dualisme. Elle vise à faire en sorte que les femmes soient reconnues au niveau de la production sociale et de l’établissement de relations sociales. Cette première session du CS-PNG avait pour objectif de booster la mise en œuvre de cette politique pour rendre la haute structure visible et lisible dans ses actions de suivi évaluation stratégique et de plaidoyer de haut niveau.
Le conseil supérieur de la PNG est un mécanisme d’orientation, d’impulsion et de suivi de la mise en œuvre de la politique nationale du genre. Ce conseil offre l’opportunité de mesurer le chemin parcouru dans le combat pour la promotion du genre.
Le premier ministre a rassuré que, la prise en compte effective du genre dans le cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable du Mali (2016-2018), à travers l’objectif spécifique n° 27 du CREDD à savoir : « promouvoir l’égalité du genre, l’autonomisation de la femme et l’épanouissement de l’enfant et de la famille », et l’objectif n° 34 : « moderniser les institutions et assurer une meilleure représentativité des femmes », reste un gage et l’expression forte pour la prospérité des populations.
Lorsque l’on sait que les organisations ont réussi à démontrer que l’égalité entre hommes et femmes peut avoir d’importants effets sur la productivité. En effet, les femmes constituent maintenant plus de 40% de la population active totale, 43% de la main-d’œuvre agricole et plus de 50% des étudiants universitaires à l’échelle mondiale. Pour qu’une économie puisse fonctionner à la mesure de son potentiel, il faut que les compétences et les aptitudes des femmes soient consacrées à des activités qui les utilisent au mieux. Mais, en pratique, ce n’est pas toujours le cas pour de nombreuses femmes.
Le vivre ensemble est donc impossible sans une réelle prise en compte de la place et du rôle de la femme. Elle doit être associée à toute initiative qui concoure à son bien-être c’est-à-dire passé du statut de spectateur à celui d’acteur. Seule une société unie et solidaire est à même de pouvoir répondre aux défis qui se présentent à elle. Les hommes et les femmes doivent donc être égaux en droits et en devoirs et être traités de façon égale par la société chaque fois qu’ils fourniront les mêmes aptitudes.
Seydou Diarra