Très attendu depuis un certain temps, c’est hier mardi 16 avril que le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta prononcé une adresse à la nation. C’est ainsi qu’il a annoncé que des concertations nationales sur la révision constitutionnelle auront lieu du 23 au 28 avril 2019. Leur objectif est de rassembler toutes les forces vives de la nation pour qu’à l’issue des recommandations puissent être formulées et qui intégreront l’avant projet de loi portant révision de la constitution du 25 février 1992. Ce projet avait été rejeté par une grande partie de la classe politique qui réclamait un dialogue en profondeur.
Pour le centre, le président IBK a annoncé un fonds d’intervention de 1 milliards de FCFA pour les personnes en situation vulnérable et de détresse. Tout en rappelant les mesures régaliennes en cours pour sécuriser les populations avec le soutien des partenaires comme la MINUSMA et Barkhane. IBK a aussi promis de combattre sans distinctions toutes les milices et les fauteurs de guerre” qui aggravent la situation déjà complexe, avec en point d’orgue la récente tuerie d’Ogossagou en mars. Il a aussi promis le déblocage d’un montant de 12 milliards pour les services sociaux de base dans les zones de conflits, dans le cadre du plan de sécurisation des régions du Centre. Il a annoncé qu’il va annuler tout déplacement à l’extérieur avant la fin des concertations sur le projet de révision constitutionnelle pour être à l’écoute du peuple.
Le Président IBK a aussi parlé de la crise scolaire et l’engagement de l’État à payer les salaires suspendus. “Je ne laisserai pas l’enseignant devenir le parent pauvre du développement de notre pays”, a-t-il assuré. Avant d’appeler tout le monde à un dialogue pour sortir le pays de la crise.
Un discours pas vraiment rassurant pour certains et qui intervient au moment où des députés de tous bords viennent de déposer une motion de censure contre le gouvernement qui devrait être débattue le vendredi 19 avril prochain.
Kibaru