Il faut faire une seconde à la cimenterie de Dio Gare dirigée par la société indienne Diamond cement pour se rendre compte de l’enfer que les travailleurs vivent. Un salaire minable, un traitement du personnel digne de l’esclavage, bref les travailleurs ne savent plus quel à saint se vouer car des personnes sensées défendre la cause des maliens sifflent dans la même trompète que les indiens

 

C’est pourquoi les travailleurs n’ont pas  cherché mille chemins pour se faire entendre. Ils ont juste décidé de ne pas travailler pendant 72 heures c’est-à-dire le 17, 18 et 19 juin 2015. Un mot d’ordre respecté par le collectif  des travailleurs de la cimenterie de Dio – gare. Selon les sources concordantes, plusieurs raisons sont évoquées par les travailleurs pour aller à cette grève. D’abord les maliens travaillant dans cette usine sont victimes de racisme de maltraitance de tout genre par les étrangers. Malgré des milliards qu’ils gagnent sur notre terre,  nous  sommes comme des sous hommes pour ses indiens et aucune considération à notre égard, nous signale un travailleur des lieux.

Aussi, certains points qui concernent les travailleurs dans la convention d’établissement ne sont pas respectés. Il s’agit entre autres de l’application de la mise en demeure  avec délai N0 392/DRT- KK(Direction Régionale du Travail de Koulikoro qui reste sans suite depuis le 29 octobre 2014, la mise en place d’une direction des ressources humaines pour la bonne gestion et le respect des droits des travailleurs.

Autres faits saillants, l’eau que les travailleurs de l’usine boivent n’est pas traitée contrairement à l’eau qui se trouve dans le logement des indiens appelés club. Avec cette grève de 72h, c’est une perte énorme pour la société. Les responsables vont-ils réagir  en apportant un changement ? On ne saura le dire, une chose est sure, les travailleurs sont décidés à continuer si jamais leur condition n’arrivait pas à changer. Cela malgré le soutien  de certains cadres maliens qui sifflent dans la même trompète que les indiens.

A suivre !

Sorofing Traoré

source :  La Sirène