La reconversion, c’est la seule option qui s’offre aux guides touristiques en ce moment. À Tombouctou, par exemple, Seydou Baba Kounta a gagné ce pari. Ce qui n’est pas le cas pour tout le monde. Il explique qu’au moment où le tourisme a freiné, il s’est penché vers le transport. “J’ai ouvert une petite société de location de voitures qui me permet de vivre”, déclare t-il. Mr Kounta indique également qu’il conduit un taxi entre la ville et l’aéroport.
A Bandiagara, la situation de ces travailleurs est catastrophique. C’est ce que témoigne Enkoundia dit Baba Napo, président des guides touristiques de la localité. “Nous sommes devenus des handicapés à cause de cette crise” a t-il décrié. Il regrette vivre dans le calvaire total. Baba Napo conclut “qu’il y a même des guides touristiques qui sont mentalement malades. On n’a plus de travail”.
L’heure est difficile et l’espoir quant à une réanimation du secteur se meurt petit à petit du côté de ces guides. De ce fait, ils demandent aux autorités et aux partenaires de les aider dans cette reconversion tout en finançant des petits projets.
Studio Tamani