La conférence régionale de l’Afrique de l’ouest, dont les travaux de deux jours ont pris le vendredi 15 mars, a été sanctionnée par une vingtaine de recommandations. Parmi lesquelles la mise en place d’un cadre de coordination et de soutien pour les diasporas africaines et les Afro-descendants en vue d’une meilleure mobilisation de leur potentiel et la création d’une Agence panafricaine de développement.
Des personnalités politiques, des chercheurs, des journalistes et des experts ont pris à Bamako du 14 au 15 mars à la Conférence de l’Afrique de l’Ouest en prélude au 9ème Congrès panafricain, prévu à Lomé, du 29 octobre au 2 novembre 2024. L’objectif de cette conférence était de formuler des recommandations au 9ème Congrès panafricain.
Après deux jours de travail, les participants à cette conférence ont validé une vingtaine de recommandations en vue de l’implication de la diaspora africaine et les afro-descendants dans le développement de l’Afrique.
Ainsi, il ressort des recommandations, la création d’un cadre institutionnel à l’échelle de l’Afrique pour la représentation des diasporas africaines et des Afro-descendants, basée sur la cartographie des compétences ; la centralité de la sécurité, condition indispensable au développement durable des pays africains ; le renforcement des garanties de confiance et de transparence, ainsi que les réformes nécessaires à une gouvernance vertueuse, assortie de mesures incitatives à l’investissement des diasporas africaines et des Afro-descendants (allègements fiscaux, exonérations de droits de douanes, accès à des financements préférentiels…).
Recommandant la mise en place d’un cadre de coordination et de soutien pour les diasporas africaines et les Afro-descendants en vue d’une meilleure mobilisation de leur potentiel, la Conférence a souhaité la rationalisation des règlementations et des procédures commerciales afin de permettre aux entrepreneurs des diasporas africaines et aux Afro-descendants de créer et d’exploiter plus facilement des entreprises dans leur continent d’origine.
En plus des appuis financiers importants par les diasporas dans leur pays dont le montant est plus important que l’aide au développement, la conférence a jugé nécessaire de faire la promotion des transferts de connaissances et de technologies entre les membres des diasporas africaines et des Afro-descendants, et les institutions locales par le biais de partenariats de recherche de programme d’échange de technologies.
« La création de fonds ou de mécanismes financiers qui facilitent l’accès au financement pour les entrepreneurs des diasporas africaines et des Afro-descendants et réduisent les obstacles et les risques associés à la création ou à l’expansion d’entreprises », a recommandé la conférence, demandant aussi la création d’une Agence panafricaine de développement.
Dans un contexte de guerre informationnelle, les participants ont relevé la nécessité de valoriser l’éducation « décolonisée, décomplexée et enracinée dans les savoirs endogènes ainsi que l’appropriation par les intellectuels africains de l’histoire de l’Afrique, pour déconstruire les narratifs importés et non adaptés aux réalités africaines ».
La conférence a suggéré aussi le lancement de campagnes de sensibilisation pour promouvoir l’engagement des diasporas africaines et des Afro-descendants à contribuer au développement économique et social du continent et l’accompagnement des investisseurs de la diaspora avec des conseils adaptés à chaque écosystème économique en tenant compte de leurs centres d’intérêt.
PAR SIKOU BAH