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Dialogue social en panne : Le ministre Harouna Toureh limité?

A quoi sert le ministère du Dialogue social, quand chaque jour que Dieu fait, des travailleurs brandissent des préavis de grève. Le chef de ce département est-il carent ?

 

Le président de la Transition, Baj N’Daw, vient de recevoir, le lundi dernier, les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux sur la thématique du dialogue social. Ce qui en soit est une manière de désavouer le ministre chargé du dialogue social, comme pour dire qu’il ne fait pas bien son job.

En outre, au Mali, rien ne va entre le gouvernement les syndicats. Les préavis de grève ne cessent d’être enregistrer sur la table du gouvernement. Les syndicats n’hésitent pas à dénoncer en aparté l’amateurisme et les méthodes approximatives du ministre du Dialogue social, du travail et de la fonction publique. Celui-ci n’est pas dans l’anticipation ? Et c’est justement ce que sa feuille de route lui demande. « Il doit, avec ses services, travailler à éviter qu’il y ait des grèves », confie sous couvert d’anonymat un spécialiste des questions sociales.

Tous nos efforts pour entendre le Conseiller technique chargé du dialogue social sont restés vains. Tant le sms que les appels téléphoniques sont restés sans réponse…

Aux termes de l’Article 14 du Décret N°2019-0331/P-RM du 13 Mai 2019 fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement « Le ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique prépare et met en œuvre la politique nationale dans les domaines du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique. A ce titre, il a l’initiative et la responsabilité des actions suivantes :- la promotion du Dialogue social, la prévention et la gestion des conflits collectifs, -la coordination des rapports du Gouvernement avec les organisations syndicales et patronales ;- l’élaboration, la mise en œuvre et le contrôle de la législation du Travail dans le Secteur privé ;- les mesures de lutte contre le travail des enfants, les discriminations et les harcèlements dans les lieux du travail ;- l’élaboration, l’application ou le contrôle de l’application des règles relatives à l’emploi du personnel civil de l’Etat et des organismes publics de l’Etat ;- l’élaboration et la mise en œuvre de la politique salariale et de rémunération de l’Etat ;- l’amélioration de la performance du personnel civil de l’Etat et des organismes publics de l’Etat ;- l’élaboration et l’application des règles relatives à la détermination de la représentativité et de la légitimité des organisations syndicales ;- la gestion du personnel relevant du Statut général des fonctionnaires ».

Ces missions, comme on le voit, semblent ne pas être remplies comme cela se doit par le ministre Harouna Toureh et son équipe.

Puisque les dernières statistiques énoncent 102 préavis de grève enregistrés en ce début du mois d’avril, sans oublier que l’année 2020 a eu à son compteur 7 000 travailleurs mis au chômage, avec divers conflits sociaux, dont des menaces de grève des consommateurs.

En particulier, rien ne va entre le gouvernement et le syndicat du personnel de la santé. Les responsables de ce syndicat ont saisi le ministère du Dialogue sociale, du travail et de la fonction publique, le vendredi dernier, avec un préavis d’arrêt de travail qui s’étend du 26 au 30 avril prochain.

Le syndicat du personnel de la santé exige ‘’l’octroi d’une prime à la santé dédiée à des maladies dites émergentes, la confection d’une carte de gratuité d’assurance maladie obligatoire pour les travailleurs socio-sanitaire, le paiement intégral des arriérés des émoluments et leur intégration dans le salaire bi-appartenant, des ristournes du dernier trimestre 18 et pour des années 2019-20’’.

Les travailleurs demandent aussi la continuité de l’intégration des agents recrutés sur fonds propres dans les structures socio-sanitaires, la régularisation de ceux abusivement mutés en violation des textes de l’OIT, l’augmentation de la prime de fonction à 100%. Sans compter d’autres doléances

Qu’a fait le ministre du Dialogue social face à toutes ces révendications ? Presque rien ! Pendant ce temps, les travailleurs de différentes couches socioprofessionnelles fulminent leur colère et n’hésitent pas à indexer les limites du ministre Harouna Toureh. Les travailleurs de la santé eux, menacent d’arrêter de travailler pendant 5 jours. Ce qui sera une catastrophe par ces temps d’augmentation fulgurante du taux de contamination à la COVID-19.

Bruno D SEGBEDJI

Source : Mali-Horizon

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