Échanger avec les acteurs politiques et les partenaires sociaux du Mali afin de renforcer le dialogue social. Tel est l’objectif d’une série de visites de courtoisie et d’échanges du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, avec les partis politiques et les organisations de la société civile du Mali. Ces visites ont permis au chef du gouvernement d’échanger aussi avec ces acteurs sur les grandes questions de la vie de la nation : la réorganisation territoriale, les réformes institutionnelles et politiques.
Durant les deux dernières semaines, le chef du gouvernement a rencontré successivement des membres des organisations syndicales, des organisations professionnelles, de la société civile, du patronat et des partis politiques du pays.
La démarche vers les acteurs politiques et les partenaires sociaux est dictée par la nécessité de renforcer le dialogue, l’écoute et la concertation, le besoin de conforter continuellement la démocratie du Mali sur des bases de courtoisie et d’égale considération. À tous ses interlocuteurs, le PM Maïga a annoncé la volonté du gouvernement d’entreprendre, dans un bref délai, l’organisation d’une conférence sociale, des concertations régionales sur la réorganisation administrative et des réformes politiques et constitutionnelles.
La conférence sociale, qui sera organisée à la mi-janvier 2019, permettra au gouvernement, en collaboration avec l’ensemble des partenaires sociaux (syndicats, patronat et chambres consulaires), de mettre en place un dialogue social rénové et d’examiner de nombreux sujets notamment ceux liés aux statuts et aux régimes des rémunérations des salariés.
Selon le chef du gouvernement, la réorganisation du territoire vise à rapprocher l’administration des administrés et à repenser l’aménagement du territoire. En outre, la réforme envisagée permettra de mettre en œuvre la loi de 2012 prévoyant de porter, sur cinq ans, le nombre de région à 19, plus un district. Il n’est pas prévu la création de nouvelles régions. En revanche, de nouveaux cercles verront le jour, servant de ressorts territoriaux et administratifs au sein desquels se déploient les politiques publiques.
Enfin, les réformes institutionnelles sont jugées incontournables de l’avis de tous. Elles permettront de rénover le cadre politique du Mali et d’apporter la cohérence recherchée et l’efficience requise tant au niveau des textes que du fonctionnement des institutions.
La démarche du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga vise à faire participer l’ensemble des couches sociales du pays et d’obtenir le consensus le plus large possible ainsi que la sérénité requise pour mener à bien les réformes envisagées dans l’intérêt supérieur de notre pays.
André Traoré
Soleil Hebdo