Les travaux du dialogue national inclusif s’ouvrent demain samedi 14 décembre 2019, sous la présidence du Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita. Sans tabou, tous les sujets seront sur la table pour sortir le Mali de la Crise.
Comme annoncé le 31 novembre dernier, le lancement officiel du Dialogue National Inclusif tant réclamé par le peuple aura lieu demain au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Ce, après quelques mois de concertations à tous les échelons de notre pays, avec en arrière-plan la triple crise institutionnelle, sécuritaire et politique de 2012, qui a révélé toutes les forces mais aussi toutes les faiblesses.
Ce dialogue ouvre la voie à l’éventualité d’un « audit de notre histoire immédiate, de nos institutions, de notre société, de notre capacité et de notre volonté à vivre ensemble ». Sans tabou, tous les sujets seront sur la table, notamment tous les acquis des assises précédentes, les Etats généraux de la Décentralisation, dont les recommandations dessinent le Mali de demain où la dévolution du pouvoir aux populations à la base devient une réalité tangible ! « Car c’est du Mali qu’il s’agit. Toutes les préoccupations peuvent et doivent y être exprimées sans tabou », a promis et rassuré IBK.
En raison de l’opportunité d’échanger qu’il promet, le dialogue se révèle inclusif du fait qu’il est représentatif des terroirs et des préoccupations maliennes, puis national parce qu’embrassant l’étendue du territoire national, à l’instar des 605 communes où les débats eurent lieu sur les 611 prévues ; les 46 Cercles et les 6 Communes du District de Bamako ; les 10 Régions administratives et le District de Bamako ; les 25 Ambassades et Consulats où la Diaspora malienne a pu apporter sa contribution.
Pour cette phase nationale, le Président IBK s’est lui-même impliqué en rencontrant des personnalités politiques et de la Société civile afin que ce rendez-vous d’intérêt national « ne laisse aucune malienne, aucun malien au bord de la route ». A part quelques « aigris » de l’opposition, la majorité des Maliens issue de diverses couches ont annoncé leur participation. Sans oublier les ex-mouvements armés, notamment la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui est revenue sur sa décision après avoir annoncé son boycott. « La CMA a pris la décision de participer au Dialogue National Inclusif», a annoncé le comité d’organisation sur con compte Facebook.
Ledit dialogue, qui n’est moins un carrefour d’échanges et féconds et refondateurs, se poursuivront au CICB jusqu’au 22 décembre.
Cyril ADOHOUN
Source: L’Observatoire