C’est acté : l’URD ne prendra pas part au Dialogue National Inclusif. A l’analyse de Kaou Abdramane DIALLO, cette auto-exclusion est l’aboutissement d’un processus dans lequel réaction des participants à l’atelier de validation des TDR, au communiqué du Parti, a conduit au point de rupture. Décryptage.
Tous ceux qui ont participé au processus, depuis ses débuts jusqu’à l’atelier de validation des TDR, savent que «chaque point « a été défendu ou disputé becs et ongles d’abord dans les propositions de contenu et de format envoyées aux facilitateurs, ensuite lors de l’atelier de validation.
Même quand l’URD a fait circuler son communiqué le 2e jour des travaux comme conditions sine qua non de sa participation au DNI , l’ensemble des participants lui a rétorqué qu’ici, il ne s’agit pas d’une rencontre Majorité VS Opposition; et que compte tenu du caractère national du forum, s’il y avait des points à prendre en compte , c’était de la responsabilité et de la prérogative seules de l’ensemble des acteurs (société civile, partis politiques, corporations, syndicats, diaspora, faîtière jeunes/femmes, légitimité religieuses/traditionnelles…).
Conclusion : l’URD n’a pas un problème avec la Majorité/IBK ou avec les facilitateurs ; son problème c’est avec l’ensemble des participants que je viens de citer.
Un processus où même le TDR est d’abord défini avant même le début des discussions ne saurait être plus inclusif.
En réalité aussi bien que l’opposition incarnée par FSD que par la majorité EPM, un avant-goût de ce que va être le dialogue national inclusif a été donné lors des interventions.
C’est clairement un rejet net des partis politiques et de leurs pratiques nauséabondes qui ont fait vaciller puis chuter le pays.
Nous avons collectivement (mais certains plus comptables que d’autres) échoué à sortir ce pays de l’ornière depuis 1992, malgré quelques éclaircies çà et là.
A la place se sont cultivés la gabegie, la mauvaise gouvernance et l’enrichissement illicite d’une petite caste qui continue de s’accrocher aux mamelles de l’État; toutes choses qui ont contribué à affaiblir notre sécurité et tous nos systèmes de gouvernance.
Osons nous regarder en face, le reconnaître et faire tout pour nous amender.
Le peuple l’a compris et ne veut plus s’engager dans les mêmes travers et c’est pourquoi l’ensemble des forces vives réclame que les cartes soient rebattues avant de nous engager dans un nouveau pacte national.
Les fortes résistances à ce processus viennent de ces 2 pôles (Opposition-Majorité, même si cette dernière le cache plus intelligemment, espérant récupérer le processus par la suite).
Elles échoueront, car personne ne pourra arrêter ce vent qui souffle, certes faiblement pour le moment, mais qui se transformera en tempête par tous ceux qui essaieront de se mettre en travers ou même tenter de l’arrêter.
Sigi ka fo ye damou ye.
Résolutions exécutoires à l’issue des travaux.
Nouveau pacte national.
Kaou Abdramane DIALLO
Source: info-matin