Au lendemain de la prise de la ville Kidal par les Forces armées maliennes (FAMa), les autorités de la Transition ont lancé un grand projet de dialogue dénommé “Dialogue inter-malien”. Les gens s’attendaient à un dialogue avec les nouvelles donnes, sans Coordination des mouvements d’Azawad (CMA), de Cadre stratégique permanent (CSP) dans un contexte de fin de l’Accord d’Alger. Un dialogue pour le Mali. Malheureusement, les premières conclusions laissent à désirer.
Les conclusions de la phase communale du Dialogue inter-malien dans certaines contrées sont connues. Comme si le principal problème du Mali était la durée de la Transition en cours, la plupart des conclusions ont statué là-dessus et demandé sa prorogation. Comme si c’était tout le défi dans un pays éprouvé. Deuxième conclusion : la candidature du colonel Assimi Goïta.
En plus de ces deux recommandations s’ajoutent les dents des autorités contre les partis politiques et certaines associations à caractère ethnique. Qualifiés de pléthoriques dans un pays aussi vaste que le Mali avec 24 millions d’habitants, les 296 partis (selon plusieurs statistiques) font couler beaucoup d’encre.
D’aucuns demandent la suppression, d’autres demandent la réduction du nombre des partis politiques. Ce faisant, les partisans cette proposition font allusion aux blocs politiques en très peu de nombre en Occident. Il s’agit des démocrates, les républicains, les conservateurs et les ultras conservateurs d’un côté et les droites, gauches, centres et extrêmes d’un autre.
Pour dire qu’ils cherchent pour le Mali, le nombre de blocs politiques dans les grandes démocraties comme nombre de partis politiques. Imposer un nombre restreint de partis politiques ne serait-il pas favoriser la culture de parti unique ? Ou faudrait-il coûte que coûte faire disparaitre les partis politiques avant une probable candidature du colonel Assimi afin de faciliter les choses ?
Outre les partis politiques, les associations à caractère ethnique font grand débat dans les zones du Centre du pays. Selon plusieurs sources, la dissolution de ces associations fait partie des résolutions proposées. Et souvent, à en croire les rapporteurs, cela, sous l’impulsion de certaines autorités administratives.
Koureichy Cissé