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Dialogue avec les terroristes: Quand la France tient un double discours envers ses partenaires : Le Mali, L’UA et l’ONU !

La question du dialogue avec les groupes djihadistes au Mali refait surface depuis quelques jours. Pour une première fois, le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres de même que l’Union Africaine évoquent une probable négociation. La France reste cependant campée sur sa position du départ. Pour elle, « il est impossible de dialoguer avec ces groupes ».

 

Malgré l’enlisement de la situation sécuritaire au Mali, les avis des différents partenaires divergent en ce qui concerne la démarche pour le retour de la paix. Déclenchée depuis 2012 au Nord, la crise malienne s’est étendue jusqu’aux régions du centre. Plusieurs actes de violence jamais enregistrés se sont déroulés dans cette partie du pays avec un lourd bilan de victimes.

Face à la situation, les autorités maliennes dans un souci constant pour le retour de la stabilité ont pris l’option de dialoguer avec les groupes terroristes. Cette volonté de dialoguer avec les groupes terroristes a été manifestée par les Maliens lors du Dialogue National Inclusif (DNI). Le Président de la République d’alors, Ibrahim Boubacar Kéïta, en février 2020, avait annoncé l’ouverture de canaux de discussions avec certains groupes armés djihadistes. D’ailleurs, il avait nommé son prédécesseur de la Transition, Professeur Dioncounda Traoré comme Haut Représentant du Président de la République au centre afin d’œuvrer pour le retour de la paix. Ce dernier, lors d’une conférence avait aussi levé un coin de voile sur un probable dialogue avec les chefs terroristes pour permettre au pays de retrouver sa stabilité.

Cette volonté n’est pas que malienne. L’Union Africaine et les Nations Unies sondent déjà l’option. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a estimé que le dialogue était possible avec certains groupes djihadistes au Sahel mais pas avec les plus “radicaux” comme l’Etat islamique (EI). Selon le Secrétaire général de l’ONU, « le dispositif sécuritaire en place n’est pas suffisant” au Sahel .il en a appelé à “plus de solidarité internationale” envers cette région. La MINUSMA a un mandat trop étroit pour permettre “un combat efficace contre la menace terroriste”, a déclaré Antonio Guterres dans une interview au quotidien français Le Monde.

Par ailleurs, il a également rappelé que les possibilités de Barkhane “sont aussi limitées face à l’étendue du territoire à contrôler”. Il observe de même que la force conjointe du G5 Sahel “manque de moyens et de capacités pour répondre au défi gigantesque de sécurité“.

De son côté, l’Union Africaine s’inquiète aussi à propos de la situation sécuritaire au Mali. Le Haut-représentant de l’Union africaine pour le Mali et pour le Sahel (Misahel), Pierre Buyoya est pour la poursuite des “négociations avec les terroristes … Nous, Union africaine, nous soutenons fortement cette initiative de dialoguer avec ceux qui sont les chefs des groupes terroristes. C’est une des façons de mettre fin à la guerre. Surtout s’ils sont Maliens, nous les encourageons de le faire’’, a-t-il déclaré tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’“une entreprise difficile » .

Tous les partenaires sont unanimes sur la démarche, sauf la France qui s’oppose à une telle démarche. Elle garde toujours sa position malgré l’échec de l’opération barkhane et la MINUSMA à ramener la paix au Mali.

Lors de sa visite

KADOASSO I. –

Source NOUVEL HORIZON

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