Pourquoi dialoguer avec des groupes armés rebelles, djihadistes, terroristes ou insurrectionnels ? La question se pose à certains Etats en Afrique, confrontés à des années de violences meurtrières. Que ce soit au Burkina Faso, au Mali, au Tchad ou en RDC, le sujet provoque une vive polémique.
Confrontés à des situations de conflit intense opposant les armées régulières à des groupes armés non conventionnels, des Etats s’engagent dans le dialogue, des pourparlers ou des consultations. Par le passé et même actuellement, des initiatives sont prises en ce sens.
On peut citer les échanges de Nairobi (avril 2022) entre le gouvernement congolais et des groupes armés présents dans l’est de la RDC. Ceux à Doha, entre le pouvoir tchadien de transition et des délégations de groupes rebelles. Le dialogue avec des groupes armés au Burkina Faso, de même qu’au Mali avec des chefs djihadistes, et la liste n’est pas exaustive.
Le dialogue, aveu d’impuissance ?
Même si le cadre et les acteurs ne sont pas les mêmes, l’objectif affiché dans tous les cas est de réduire l’insécurité et soulager les civils, bien souvent principales victimes des conflits.
Or dans certains cas, l’Etat refuse ou évite de discuter lui-même ou passe par des voies indirectes. Aussi un tel dialogue est-il critiqué par certains qui y voient une mise en danger de la souveraineté de l’Etat.
Les enjeux et les implications du dialogue entre Etats et groupes armés sont nombreux et Fréjus Quenum en discute avec ses invités :
– Danny Singoma (République démocratique du Congo), Coordonnateur national du cadre de concertation de la société civile, responsable du Réseau de promotion de la démocratie et des droits économiques et sociaux (Proddes)
– Professeur Joseph Vincent Ntuda Ebode (Cameroun) directeur du centre de recherches d‘études politiques et stratégiques (Creps) de l‘Université Yaoundé II et directeur du séminaire “Afrique de la défense” à l’école supérieure internationale de guerre (ESIG) de Yaoundé
Source: DW
Tags: maliweb