Dans une vidéo de quelques minutes, Amadou SALAMATA, se présentant comme étant un ressortant de Diafarabé, a affirmé, dimanche 8 juin, la prise en otage de ses parents par les terroristes ayant imposé un blocus sur la ville depuis un mois. Rien ne sort et rien ne rentre. Les conditions de vie se resserrent, a indiqué M. SALAMATA, tout en interpellant les autorités à l’action en soutien aux populations qui manquent des moyens de leur survie.
Dans cette vidéo, Amadou Salamata est revenu sur les réalités de condition de vie de la population de Diafarabé, qui subit depuis plusieurs semaines un embargo imposé par les terroristes.
Selon lui, Diafarabé est comme coupée du monde. En effet, indique-t-il, la localité est privée de tous médicaments, de carburants, de vivres, de voyager et de vaguer à leurs quotidiens.
« Depuis le blocus jusqu’à nos jours, personne n’ose se rendre au fleuve pour pécher, encore moins à la forêt pour chasser ; au champ, n’en parlons pas ! » a dénoncé le ressortissant.
En plus de cela, a-t-il expliqué, Diafara est actuellement isolée, car, les habitants des villages voisins ont été contraints de quitter leur terroir.
Aussi, dénonce-t-il, « leur mode consiste à tirer sur tout individu qui oserait braver l’embargo, notamment se rendre au fleuve. Pire, les terroristes entrent dans certaines parties de la ville pour poser des actes sur les biens civils.»
« Aujourd’hui, la situation est très difficile, rien ne peut entrer ni sortir à Diafarabé » a-t-il témoigné ; en ajoutant à sa déclaration que les terroristes ont brulé plusieurs véhicules privés, mais aussi les bois de chauffage des femmes, 2 jours auparavant, avant la réalisation de sa vidéo.
M. Salamata a aussi dénoncé des cas d’enlèvement et de vol de bétail dans la localité et ses environs.
Vivant dans cette situation désagréable, Amadaou SALAMATA plaide auprès des autorités pour secourir les siens.
Cette vidéo de cri de cœur de la population de Diafara fait suite à une alerte des personnes âgées de la localité de Ke-Macina, il y a deux semaines, qui ont également réclamé un soutien sécuritaire afin de pouvoir mener en toute tranquillité leurs activités agricoles.
PAR AMINA SISSOKO
