Le ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile, Amadou Thiam a présidé hier à l’hôtel de l’Amitié, la cérémonie d’ouverture de la 2è session du comité conjoint Mali-Canada du Projet d’appui au programme de développement institutionnel (PAPDI). C’était en présence des membres de son cabinet, du représentant de l’ambassadeur du Canada au Mali, Amadou Kane et du Commissaire au développement Institutionnel, Assana Diawara.
Cette session a été l’occasion pour les membres du comité conjoint du PAPDI d’analyser le rapport annuel 2018-2019 et de se pencher sur le plan de travail pour la période 2019-2020.
A l’entame de ses propos, le ministre Amadou Thiam a salué l’exemplarité de la coopération canado-malienne qui a survécu en dépit de la crise institutionnelle de 2012 et des problèmes sécuritaires que connait le Mali.
Selon lui, le Canada est resté à l’écoute des préoccupations du gouvernement du Mali concernant plusieurs domaines dont celui de la gouvernance. Il trouve que l’illustration de cette marque de solidarité et d’amitié a été donnée par la révision de l’entente de contribution du Canada au Programme de développement institutionnel (PAPDI).
D’après lui, le PAPDI qui vient consolider les acquis du PDI 1 se veut un projet d’appui à la mise en œuvre effective et progressive des réformes sectorielles intégrées dans un certain nombre de départements ministériels.
Le ministre Thiam a précisé que ce projet comporte un volet appui financier aux actions de réforme d’un montant de 17 millions de dollars canadien sur 10 ans et un volet assistance technique assuré par une agence canadienne d’accompagnement. Il ajoutera que les chantiers de convergence de la deuxième génération du PDI sont orientés sur la gestion des ressources humaines, l’application effective de la politique nationale de gestion axée sur les résultats, la politique nationale de transparence, la décentralisation et la réforme des finances publiques. Pour lui, le résultat ultime du programme est l’amélioration des capacités de l’administration publique malienne pour la rendre plus efficace, efficiente et participative au développement et à la lutte contre la pauvreté.
En termes de bilan, le ministre Thiam dira qu’en 2018, la mise en œuvre du plan de travail du PDI 2 a enregistré des avancées et des difficultés.
La même année, soulignera-t-il, 29 activités et 68 actions ont été programmées. Et sur 11 résultats du plan opérationnel 2017-2021 de la deuxième génération du PDI, quatre n’ont pas connu de réalisation pendant que quatre postes de résultats ont des niveaux appréciables de réalisation entre 33 et 75% et trois postes enregistrent des résultats faibles entre 20% et 25%.
Pour corriger les insuffisances, le ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile a informé que son département, à travers le Commissariat au développement institutionnel, a élaboré un plan d’actions avec l’ambition de combler le gap dans la réalisation des objectifs fixés par le plan opérationnel de la deuxième génération du PDI.
Amadou Kane, représentant de l’ambassade du Canada au Mali a rappelé que cette année marque le cinquantenaire des relations diplomatiques entre le Canada et le Mali. Pour lui, une des priorités des programmations en développement du Canada est la gouvernance. Et l’un des projets majeurs dans cette programmation est l’appui au Programme de développement institutionnel du Mali.
Assana Diawara, commissaire au développement institutionnel a rappelé les actions préparatoires du PAPDI en 2018 qui ont consisté en la mise en place du PDI dans ses différentes composantes. Selon lui, il s’agissait de renforcer les résultats obtenus à la suite du PDI 1 et de s’orienter vers des réformes majeures concernant à la fois la gouvernance, les réformes sectorielles intégrées et l’équité du genre dans la fonction publique. Il a cité les priorités qui portent sur le renforcement de la gouvernance et de toutes les actions entrant dans le cadre de la modernisation de l’administration et de la décentralisation.
Dieudonné DIAMA
Source: L’Essor- Mali