C’est du moins ce qui ressort de l’Enquête modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP). Le rapport issu de cette enquête réalisée par l’Institut national des statistiques (INS) a été rendu public ce lundi à la Maison de la presse au cours d’une conférence de presse animée, par le Directeur national de l’INS. Il était assisté de certains de ses collaborateurs.
Selon le directeur de l’INS, l’enquête s’est déroulée en 4 passages du 1er avril 2011 au 31 mars 2012. Les informations recueillies au cours de cette opération sont relatives à la démographie, le logement, l’éducation, la santé, l’emploi, la sécurité alimentaire, les dépenses de consommation… Mais une attention particulière, indique-t-il, a été accordée à l’analyse de l’incidence de la pauvreté dans l’ensemble des 8 régions et le district de Bamako.
Il ressort du rapport issu de l’enquête que la proportion de la population malienne qui n’arrive pas à satisfaire ses besoins de base est estimée à 45%. Le rapport indique que cette proportion de la population malienne gagne, à peine, 172 000 FCFA par an, soit 14 000 FCFA par mois. La proportion des pauvres est plus importante en milieu rural où 1 sur 2 personnes est pauvre. L’enquête révèle que les ménages dirigés par les hommes contiennent plus de pauvres que ceux dirigés par les femmes.
Par rapport à la possession des biens durables, l’enquête montre que 11% des ménages au Mali possédaient un réfrigérateur en 2011. A la même période, c’est-à-dire en 2011, 37% des ménages possédaient un téléviseur et 48% des ménages une moto. Aujourd’hui, 67% des ménages disposent d’un téléphone.
Pour ce qui concerne l’accès aux services de base, il ressort que 81% des ménages ont accès à l’eau potable en 2011. Seuls 16% des ménages pauvres ont accès à l’eau potable en milieu rural contre 29% des ménages en milieu urbain. A noter que seuls 21% des ménages ont accès à l’électricité en réseau.
Ces chiffres qui feront dire aux responsables de l’Institut national des statistiques que la pauvreté demeure endémique au Mali.
Rappelons que cette enquête a pour objectif de recueillir un large éventail d’indicateurs socio-économiques pour suivre et évaluer les progrès réalisés dans l’amélioration des conditions de vie des ménages. Aussi, elle permet de mettre à jour les indicateurs du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP).