La population du continent africain est majoritairement jeune, ce qui nous impose un défi d’industrialisation en termes de développement.
Cet attribut nous permettra sans doute de créer de la valeur ajoutée, d’être compétitif sur le marché mondial et de renverser la courbe du chômage qui est un réel fléau sur le continent en général et au Mali en particulier. Pour ce faire, il faut une abondance énergétique.
Aujourd’hui, est à la mode le système solaire. Cette source est un véritable pilier pour améliorer la fourniture d’électricité.
Nonobstant ses avantages, l’énergie solaire à elle seule n’est pas cependant un levier réel de développement d’une économie basée sur l’industrie, en l’occurrence pour des pays qui connaissent un contexte économique délicat.
Ainsi, cela passe nécessairement par l’utilisation d’une énergie de masse.
En effet, l’installation d’un système solaire est beaucoup plus onéreuse pour l’essor industriel certain et encore plus complexe pour maintenir l’équilibre du coût de revient et le cas échéant assurer l’adéquation entre prix de vente (qui est fonction du coût de revient) et pouvoir d’achat des consommateurs. La crise énergétique au Mali en est une parfaite illustration.
Face au défi énergétique, certaines unités industrielles ont choisi l’utilisation du groupe électrogène contre l’installation d’un système solaire, le licenciement d’une partie du personnel pour motif économique, tout cela pour assurer leurs résiliences et la continuité d’exploitation.
In fine, l’énergie solaire apparaît comme une solution intermittente, concomitante à l’utilisation de l’énergie de masse pour assurer la croissance économique globale qui est le socle du développement économique.
Aliou Bara Samaké
Gestionnaire financier
Cadre de banque, diplômé de l’institut technique de banque