Financé à plus de 34 milliards de Fcfa, le Projet de développement de la productivité et de la diversification agricole des zones semi arides du Mali (PDAZAM) a été lancé mercredi dernier à Koulikoro, en présence du directeur de cabinet du gouverneur Sékou Samaké et du coordinateur du projet Mohamed Ali Sacko. La cérémonie a été l’occasion pour informer et sensibiliser les responsables régionaux et locaux sur les objectifs, les composantes et les conditions de mise en œuvre du PDAZAM dans les régions de Kayes et Koulikoro et d’engager le processus d’appropriation par les responsables régionaux et locaux.
Le coordinateur du projet Mohamed Ali Sacko a expliqué que le PDAZAM est un vaste projet qui s’inscrit dans le cadre d’une vision stratégique pour le développement rural et agricole au Mali. Il vise à assurer une amélioration de la productivité agricole et la résilience des producteurs dans sa zone d’intervention, conformément aux prescriptions de la loi d’orientation agricole et de la politique de développement agricole 2013 et du plan national d’investissement du secteur agricole qui promeut, entre autres, la création d’un socle de protection sociale au Mali à travers une amélioration de la productivité des ménages pauvres et vulnérables, la sécurité alimentaire et nutritionnelle. «Le changement climatique et la pression humaine croissante posent des défis pour l’agriculture dans l’environnement tropical semi aride du Mali. Le combat de la croissance et la réduction de la pauvreté en Afrique et particulièrement au Mali relève des défis et améliorations de la productivité agricole, des infrastructures, de l’inclusion sociale et de la résilience des ménages face aux chocs climatiques et environnementaux », a détaillé Mohamed Ali Sacko, ajoutant que ces contraintes influent sur les conditions de vie des ménages ruraux et particulièrement sur celles des ménages pauvres en zones arides.
Selon le directeur de cabinet du gouverneur Sékou Samaké, le PDAZAM a pour ambition d’améliorer les moyens de subsistance des ménages ruraux des zones arides au Mali pour assurer leur sécurité alimentaire et offrir des opportunités d’amélioration de la productivité et de résilience. Il a indiqué que la zone d’intervention du projet couvre des communes choisies dans 12 cercles sélectionnés de Kayes, Koulikoro, Ségou et Mopti. Les communes ciblées en 2ème région sont Guihoyo, Mansantola, Sagabala dans le cercle de Kolokani, Bancoumana, Bossofala, N’Tjiba (dans le cercle de Kati), Dilly, Nara, Ouagadou, Gueniébé (dans le cercle de Nara).
Le projet comprend trois composantes : appui à l’amélioration de la productivité et de la résilience des populations bénéficiaires ; infrastructures productives au niveau communautaire et appui institutionnel, gestion de crise et coordination de projet. L’objectif de la composante 1 est d’améliorer la résilience des ménages en fournissant des interventions combinées y compris les transferts monétaires aux ménages pauvres et vulnérables pour augmenter leur consommation et faire face aux chocs saisonniers entre autres. Elle s’appuie sur l’expérience du projet « Jigisemejiri », en plus de construire le registre social et de fournir des transferts monétaires. Elle encourage également le changement de comportement. Aussi parmi les 20.000 ménages qui seront identifiés au registre social unifié, 12.000 vont recevoir comme transfert monétaire social 15.000 Fcfa par mois avec des paiements bimensuels de 30.000 Fcfa et ou trimestre de 45.000 Fcfa.
Aussi, le transfert monétaire productif d’un montant unitaire de 250.000 Fcfa sera octroyé à 9.600 ménages identifiés parmi 12.000 ménages. Le directeur de cabinet Sékou Samaké a invité les acteurs à s’approprier ce projet pour sa réussite en 2è région, avant de remercier les partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale pour ses appuis variés et constants.
Amadou MAIGA
AMAP-Koulikoro
Source: L’Essor- Mal