Deux militaires de la force française Barkhane au Sahel ont été tués en opération ce 5 septembre au Mali par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule blindé, a annoncé l’Elysée.
Les services de l’Elysée ont fait savoir ce 5 septembre que deux militaires français de la force Barkhane au Sahel avaient perdu la vie ce même jour au Mali. Ils ont été victimes d’un engin explosif improvisé qui a touché le véhicule dans lequel ils circulaient.
«Le président de la République a appris avec une très vive émotion la mort de deux militaires français, le brigadier-chef de première classe S.T. et le hussard parachutiste de première classe Arnaud Volpe, après la destruction de leur véhicule blindé par un engin explosif improvisé, ce matin lors d’une opération dans la région de Tessalit au Mali», a indiqué la présidence française dans un communiqué, ajoutant qu’un troisième militaire avait été blessé dans l’explosion.
C’est la première fois qu’un militaire français perd la vie au Mali depuis le coup d’Etat du 18 août qui a renversé le président Ibrahim Boubakar Keïta, au pouvoir depuis 2013.
«Le président de la République s’incline avec un profond respect devant le sacrifice de ces soldats du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes, morts pour la France dans l’accomplissement de leur mission contre le terrorisme au Sahel», a ajouté l’Elysée qui, à la demande de la famille, n’a pas publié le nom de l’un des deux militaires tués. 45 militaires français sont morts au Mali depuis 2013 Exprimant ses «très sincères condoléances à leurs familles, à leurs proches et à tous leurs frères d’armes», Emmanuel Macron a de nouveau appelé «à la mise en place sans délai d’une transition politique civile au Mali, conformément aux attentes de son peuple, de l’ensemble des pays qui le soutiennent, et condition sine qua non d’une lutte efficace contre les terroristes».
Selon l’état-major, ce bilan porte à 45 le nombre de soldats français morts au combat dans le cadre des opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis août 2014), qui compte quelque 5 000 soldats.
En novembre 2019, la France avait perdu 13 hommes dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali. Ces derniers mois, l’armée française et celles des pays africains du G5 Sahel ont multiplié les offensives, en particulier dans la zone dite des «trois frontières» entre Mali, Niger et Burkina Faso.
Elles ont revendiqué la «neutralisation» de plusieurs dizaines de djihadistes, dont l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, en juin.
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