Quelques jours à peine après l’inhumation des 33 soldats, tués suite à l’embuscade meurtrière du 15 mars contre la relève montante de Tessit, dans la région de Gao, l’organisation Etat islamique pour le Grand Sahara(EIGS) a revendiqué l’avoir perpétrée.
la revendication de cette attaque meurtrière par l’Etat islamique (EI) une organisation terroriste que nombre d’observateurs disaient « affaiblie » démontre, encore une fois, le regain de tensions qui prévaut dans la » zone des trois frontières « . Et interpelle les responsables militaires maliens et leurs partenaires sahéliens ou français à revoir leur stratégie de lutte antiterroriste contre un adversaire redoutable qui semble avoir repris du service.
A l’issue du sommet de Pau en janvier 2020, les opérations militaires se sont intensifiées contre cette organisation terroriste considérée comme » la plus dangereuse » et au cours desquelles des centaines d’éléments affiliés ont été mis hors de combat.
Très affaibli suite à ces pressions militaires et aux guerres qui l’ont opposé à diverses factions ou Katibas du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) d’Iyad Ag Ghaly et de Amadou Koufa, l’EIGS semble avoir entrepris, depuis fin 2020, sa reconstitution avec le recrutement de nouveaux éléments issus pour la plupart de ses zones d’influence notamment » la zone des trois frontières » comprenant le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Si, au dernier sommet du G5 Sahel et de la France à Ndjamena, dirigeants sahéliens et français avaient convenu d’accentuer la lutte antiterroriste contre le GSIM devenu très menaçant, il n’en demeure pas moins que l’attaque djihadiste menée par une centaine d’éléments de l’EISG contre les FAMa à Tessit devrait pousser les forces armées de la région à se doter de moyens de renseignement fiables et efficaces afin de traquer ces deux principales organisations terroristes jusque dans leur dernier retranchement.
A.DIARRA
Source: l’Indépendant