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Détérioration de la situation sécuritaire au Mali : La Cndh invite le gouvernement à s’assumer

Après l’attaque du 12 juin courant, dans un campement non loin de la localité d’Izingaz, commune d’Ihinita, cercle de Tidermene, région de Ménaka, dans laquelle 22 personnes ont été tuées, la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) a exprimé sa vive préoccupation face à la recrudescence de la situation sécuritaire au Mali en général. Elle a recommandé des actions diligentes de la part du gouvernement et de toutes les autres parties, afin de traquer et traduire en justice les auteurs et complices de ces crimes odieux.

Après le massacre contre des civils dans un campement non loin de la localité d’Izingaz, commune d’Ihinita, cercle de Tidermene, région de Ménaka, qui a fait 22 morts, le 12 juin dernier, la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) a exhorté des actions diligentes afin de traquer et traduire en justice, tous les auteurs et complices de ce crime odieux. Tout en s’inclinant devant la mémoire des victimes, la Cndh a fait une série de recommandations auprès des plus hautes autorités du Mali et les acteurs impliqués dans la lutte contre l’insécurité et les atteintes contre les droits humains. Dans son communiqué publié le 17 juin, elle « condamne avec fermeté ces abus graves des droits de l’Homme perpétrés ; recommande des actions diligentes de la part des autorités compétentes en vue de rechercher, identifier et traduire en justice les commanditaires, auteurs et complices des abus de droits dénoncés ; réitère son appel pressant au Gouvernement à assumer ses responsabilités dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national ;  invite les FAMa et les encourage à lutter contre le terrorisme dans le strict respect du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire ; demande à l’Etat de lutter efficacement contre l’impunité sous toutes ses formes », cela, conformément à la constitution du 25 février 1992, à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. En effet, la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) a exprimé sa très vive préoccupation face à la recrudescence des violences objet d’allégations de violations et d’abus des droits de l’Homme perpétrés contre les populations civiles.

Si la Cndh a spécifiquement cité cet abus des droits de l’Homme perpétrés contre les populations civiles dans le Nord du Mali, Zeidan Ag sidalamine, ex-rebelle et conseiller spécial auprès du Président de la Commission nationale désarmement, démobilisation et réinsertion (Cnddr) depuis 2016, a mis en cause l’attitude du gouvernement de la transition face aux crimes et exactions au nord du Mali. D’ailleurs, il a qualifié le deuil national décrété après le massacre de Diallassagou, cercle de Bankass, de « deuil sélectif » face à une même douleur.  « Des sites et campements de l’arrondissement de Djebock dans le cercle de Gao ont été victimes d’attaques terroristes ces derniers jours, ainsi que des sites des régions de Ménaka et Gao. Pourquoi les exclure du deuil national », interroge-t-il. Selon lui, cette attitude est irrationnelle et « ouvrira la porte à des rébellions contre le gouvernement, la République et l’Etat » a-t-il expressément noté.

Issa Djiguiba

Source: LE PAYS

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