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Détenus depuis plus d’un an sans preuve tangible: le maire de Sitakily et ses coaccusés clament justice

Depuis le 29 avril 2021, Alfousseini SISSOKO, maire (SADI) de Sitakily, Mamadou Bobo CISSE et Abdoulaye MONKORO, placés sous mandat de dépôt par le 2è Cabinet du pôle économique de la CIII du District, sont privés de liberté. Leur quatrième codétenu, Mamadou FADIGA, est décédé en détention, puisqu’il souffrait d’une maladie chronique. Convaincus de leur innocence, le maire et ses camarades demandent un procès en audience publique pour prouver leur innocence à l’opinion nationale.

 

Investis en février 2021, le Maire SISSOKO et ses conseillers ont été mis sous mandat de dépôt deux mois après pour une affaire dite de ‘’Détournement de deux milliards F CFA.’’ Une affaire rocambolesque avec de nombreuses zones d’ombre non élucidées.
Leur arrestation a été faite suite à une plainte de Me Sylvain KEITA, élu communal qui s’est d’ailleurs constitué partie civile, alors que de l’avis des avocats du maire SISSOKO, il n’a pas la qualité requise pour agir au nom de la mairie.
Et pour cause, plusieurs missions d’expertises déployées sur les lieux, à la mairie de Sitakily, n’ont pu établir des preuves contre le maire et ses codétenus.
La récente mission dépêchée par le juge d’instruction pour contre-expertise est revenue avec un rapport qui blanchit totalement le maire SISSOKO et ses camarades.
« A l’analyse des deux rapports d’expertises immobilières et du rapport d’huissier, nous avons constaté que : premièrement, aucune responsabilité de Alfousseiny SISSOKO ne saurait être évoquée pour ce qui concerne la passation des marchés visées dans le rapport ainsi que leur exécution, puisque n’étant pas ordinateur de la mairie pour les périodes concernées de 2017, 2018, 2019,2020.
Deuxièmement, il ressort du rapport un non réalisé pour l’entreprise Falaye SISSOKO de 116 090 591 F CFA alors que tous les travaux qui lui ont été confiés ont été entièrement réalisés. Tout cela est prouvé par le procès-verbal. Pour éclaircir cette situation, nous avons commis un huissier pour constater la véracité des réalisations.
Troisièmement, concernant les matériels et mobiliers, il est clair que l’agent comptable est le seul responsable de la gestion. Or, il apparaît dans le rapport qu’il n’a pu produire des pièces comptables suffisantes pour soutenir les différentes sorties d’argent.
Mieux encore, il a aussi, lui-même, procédé à des achats de fournitures et motos à travers sa propre entreprise, dénommée Entreprise Diawoye SACKO, pour un montant de 38 400.000 Millions F CFA et que ce montant est versé sur un autre compte BOA. Ce même compte est aussi utilisé par l’entreprise Sira Fily SISSOKO et Abass Salif CISSÉ, qui est le jeune frère du régisseur de la mairie », est ainsi libellé dans le rapport d’expertise.
Autant de preuves qui attestent à suffisance que la plainte de Me Sylvain est non fondée.
Malgré tout, la justice malienne leur demande une caution faramineuse pour sa mise en liberté provisoire. Ainsi, le 7 avril 2022, une autre ordonnance de mise en liberté provisoire, sous caution de 500 000 000 de FCFA est émise. Suite à cette ordonnance, une garantie en titre foncier d’une valeur de 894 000 000 de F FCA a été déposée auprès du greffe du tribunal de la commune III, par les parents d’Alfousseini SISSOKO. L’espoir d’une libération provisoire sera de courte durée avec l’annulation de l’ordonnance qui devrait l’autoriser. Ainsi, la liberté provisoire leur a été refusés par un arrêt de la Chambre d’Accusation en date du 24 mai 2022. Cette demande de liberté provisoire a été suivie d’une série d’autres. Il s’agit notamment de celle du 3 août et du 5 juillet 2022. A ce jour qu’aucune de ces sollicitations n’a abouti.
Dans ce feuilleton judiciaire, en dépit de la clarté des rapports qui contraste avec le maintien en détention des prévenus, M. Alfousseini SISSOKO garde l’espoir et dit toujours avoir foi en la justice de son pays. C’est pourquoi, il a adressé une demande d’intervention du ministre de la Justice en date du 7 juillet 2022.
C’est son dernier rempart contre ce que ses proches qualifient de « l’injustice » dont il est aujourd’hui victime. Alors Monsieur le Garde des Sceaux, le prévenu Alfousseini SISSOKO réclame justice !
Mais avant le procès, par le principe de la présomption d’innocence, il espère vivement bénéficier de la liberté provisoire.
Les Hautes Autorités Judiciaires, à commencer par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, sont donc vivement interpellées afin que, dans « l’Affaire Commune Rurale de Sitakily », le droit soit enfin dit.
Ne réclamant rien que de la justice, à défaut d’être mis en liberté provisoire, le maire SISSOKO et codétenues réclament un procès en audience publique
Affaire à suivre donc !

PAR CHRISTELLE KONE

Source : Info-Matin

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