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Des tirs contre des policiers brouillent le bon bilan sécuritaire de Valls à Marseille

Manuel Valls, venu lundi à Marseille annoncer “sans triomphalisme” des résultats “encourageants” en matière de sécurité, a vu son message brouillé par les tirs à la kalachnikov contre des policiers dans un quartier difficile.

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“Ces tirs sont inacceptables”, a tonné manuel Valls lors d’une conférence de presse à la préfecture, quelques heures après la fusillade survenue à La Castellane, une cité emblématique des quartiers nord.

Peu avant, devant les forces de l’ordre, il avait affirmé que le “gouvernement (était) lucide sur la situation” soulignant que “les événements de ce (lundi) matin à La Castellane en sont évidemment une démonstration”.

Appelé le matin pour des tirs de kalachnikov en l’air, des hommes du GIPN sont entrés vers midi à bord d’un véhicule blindé dans ce quartier populaire, haut lieu du trafic de stupéfiants.

Les premiers tirs ont été suivis d’autres coups de feu, visant les forces de l’ordre: “Nous avons été “rafalés” à notre arrivée sur place”, a dit à l’AFP le directeur de la sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel, à bord d’une des trois voitures prises pour cible. Les tirs n’ont fait aucun blessé.

Venu présenter le bilan de l’action des forces de l’ordre, le Premier ministre s’est montré à plusieurs reprises agacé par l’importance qu’accordaient les médias à la fusillade.

Selon lui, la manière dont ont répondu les forces de l’ordre ne fait d’ailleurs qu’illustrer l’efficacité de la méthode employée à Marseille : “Il y a peu de temps, on n’aurait pas pu intervenir aussi rapidement”, a-t-il assuré.

Il a également loué “l’approche globale”, qui associe présence sur le long terme des forces de l’ordre à un volet social. “Cette approche nous allons la poursuivre”, a-t-il affirmé.

Dans le cadre des opérations de police qui ont suivi les tirs, une cache d’armes a été découverte dans un appartement, a indiqué la police. Sept kalachnikovs ont été trouvées, tout comme “plusieurs kilos de drogue” et enfin la voiture des tireurs, a précisé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui accompagnait M. Valls.

Avant sa venue à Marseille, Manuel Valls s’est rendu au site mémorial du Camp de déportation des Milles, à Aix-en-Provence, où il a promis, devant de jeunes élèves d’établissements d’éducation prioritaire, de “tout faire” pour “casser les ghettos” en France.

“Ces murs, qui sont souvent dans les têtes, c’est une priorité. Cela fait 30 ans qu’on fait ça, tous les gouvernements l’ont fait avec la même bonne volonté. Mais on sent bien maintenant qu’il faut passer à un autre stade, sinon tout va exploser”, a dit Manuel Valls.

– ‘Caricatures’ et ‘raccourcis’ –

Dans une interview à La Provence publiée en amont, le Premier ministre s’était déjà réjoui d’un “recul significatif de la délinquance”, citant notamment une baisse des vols à main armée de 30% en deux ans et une diminution des violences physiques contre les personnes de 20%.

Dans l’après-midi, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont marché dans le quartier populaire de Noailles, au centre-ville de Marseille. Dans une énorme cohue, M. Valls est interpellé par un passant: “Il n’y a pas beaucoup de blancos ici hein!”. La remarque fait sourire le Premier ministre, cible également d’invectives pro-palestiniennes.

Le Premier ministre, qui souhaite s’attaquer aux “caricatures” et aux “raccourcis” dont serait victime Marseille, entend étendre son message au-delà de la sécurité.

“Marseille doit faire l?objet de la plus grande attention de la part de l?État”, selon le chef du gouvernement, qui promet “encore plus de moyens à Marseille, notamment pour l?école, la vie associative, le développement économique et l?emploi”.

Manuel Valls a également rendu visite en fin d’après-midi au sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, auprès duquel il a notamment défendu le “sens du projet métropolitain” qui doit notamment allier Marseille à Aix-en-Provence.

Dans la soirée, le Premier visite a visité l’espace culturel de la Friche-Belle de Mai, où il a notamment vu une exposition d’hommage à Charlie Hebdo, avec des dizaines d’anciennes unes de l’hebdomadaire.

“Les événements de janvier nous ont peut-être fait perdre une part de notre insouciance. Mais ils ne doivent pas nous faire perdre notre impertinence”, a-t-il déclaré, dans un discours prononcé dans cette ancienne usine Seita, où il a rendu hommage à la culture populaire.

Source: yahoo.fr

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