S’il faut verser dans la facétie, on dirait que les écoles turques, anciennement appelées «Collège Horizon», engagent des enseignants salariés pour 750 francs CFA le mois. Vous ne vous êtes point trompés; il s’agit bel et bien des trois chiffres que vous avez sous les yeux et c’est bien le montant que certains instructeurs perçoivent mensuellement depuis quelques temps.
Sauf qu’il ne s’agit pas d’un salaire mensuel consigné dans un contrat mais du résultat d’un calcul d’épicier appliqué à ceux d’entre eux qui sont rémunérés dans à la tâche et dont le rendement est calculé sur la base d’un travail pointé à la minute près.
L’AEEM s’étant inscrite ces derniers temps dans une logique de nivellement au forceps des conditions d’études, les écoles privées ne sont plus un exemple de régularité comme naguère et leurs élèves se voient contraints de vider les classes en même temps que leurs camarades du privé.
Les sorties intempestives assènent ainsi un coup mortel au porte-monnaie de certains enseignants de la Fondation MAARIF où la totalité de l’heure n’est payée que lorsqu’elle est complète.
Il arrive donc que le cumul des minutes passées en classe avant le débrayage quotidien n’atteigne même pas le prix de l’heure dans le mois. Sauf que les mêlés heures et jours d’études perdues ne sont pas inversement remboursés aux parents d’élèves.
La Rédaction
Le Témoin