Au Mali, le processus de paix a pris un coup, mais pour les parlementaires français, qui ont donné une conférence de presse à la fin de leur visite, la solution passe par l’application de l’accord de Ouagadougou. Cela implique une action d’ensemble avec tous les pays de la sous région concernée. Sur les accusations des autorités maliennes, qui ont estimé que la Force Serval n’a pas aidé au combat, les députés ont dit clairement que « la France a à combattre le terrorisme, pas à faire la guerre civile à l’intérieur du Mali ».

Selon eux, avec les récents évènements à Kidal, les efforts consentis se sont soldés par un gâchis. C’est dans le cadre de l’accord de Ouaga que cela pourra se redresser, insiste Pierre Lelouche. C’est ainsi qu’à partir de ce gâchis, on peut fabriquer un succès, et retenir qu’à quelque chose malheur est bon.

François Loncle a dit sa satisfaction de ce qu’ils ont entendu en rencontrant le Premier ministre Moussa Mara, qui voit désormais en la Force Serval et la Minusma des partenaires, malgré les déclarations faites sous le coup de l’émotion. Il faut qu’au delà de la passion, on utilise cette crise pour se mettre autour d’une table : les pays de la sous région concernés par le terrorisme, la CEDEAO, le médiateur Blaise Compaoré, Goodlock Jonathan ou son représentant et tous ceux directement  intéressés par la paix et pouvant y jouer un rôle, indiquent les conférenciers.

Ces habitués du Mali, Pierre Lelouche et François Loncle avaient visité le Mali, sous occupation, avant l’intervention Serval, avec une économie à plat, une incertitude sur les élections. Aujourd’hui le constat donne l’espoir : « un énorme effort de la communauté internationale, des centaines de terrorisme mis hors d’état de nuire, reste à régler le problème politique, et c’est à vous de le faire », indiquent les députés français. Peu de pays a bénéficié d’une telle aide. Le Mali est en retard mais la route est bonne, schématise Loncle.

B. Daou

Source: Lerepublicainmali