Les groupes armés non identifiés ont dynamité, dans la soirée du mardi 31 août au mercredi 1er septembre le pont de Yawakanda, à une dizaine de kilomètres de Bandiagara, empêchant du coup l’approvisionnement de certaines localités de l’intérieur.
La destruction de ce pont, qui relie la ville de Bandiagara à celle de Sévaré, porte un coup dur à la bonne circulation des personnes et de leurs biens. Elle porte également un énorme préjudice à l’économie locale d’autant que c’est l’une des voies les plus fréquentées pouvant relier plusieurs localités des cercles de Bandiagara, Bankass, entre autres.
Les auteurs de ce forfait n’ont pas été décrits. Mais leur mode opératoire, similaire à de précédentes opérations dans le même secteur, laisse penser à un acte terroriste. A croire des sources locales, les assaillants ont aussitôt disparu après leur forfait. Les chasseurs donzos ont, semble-t-il, mené une opération dans la zone pour les retrouver.
Rappelons que les 30 novembre et 2 décembre 2019, le pont de Songobia (dans la même zone) avait subi deux tentatives de destruction des groupes terroristes. Cet ouvrage (situé à 25km au sud-ouest de Bandiagara) est un point de passage important sur la route nationale 15 qui relie une partie de la région de Mopti (Sévaré, Bandiagara, Bankass et Koro) au Burkina Faso, axe crucial d’échange entre les deux pays. C’est compte tenu de son rôle stratégique dans l’approvisionnement que la MINUSMA avait procédé à sa réhabilitation pour un montant de 54 millions de francs CFA.
Toutefois, face aux assauts des djihadistes contre les infrastructures routières, il urge pour les responsables militaires de renforcer le dispositif sécuritaire autour des ouvrages stratégiques pour faciliter l’approvisionnement des localités de l’intérieur du pays.
Aussi faut-il signaler que les groupes terroristes, qui ont interdit l’organisation des foires hebdomadaires dans plusieurs localités envisageraient également de porter un coup d’arrêt à l’économie locale. Toute chose qui pourrait entrainer un risque de pénurie, lourd de conséquences.
A DIARRA
Source: l’Indépendant