Sexe, argent, Djinns… Tout y passe désormais au regard de cette exhibition publique d’un groupe d’individus (hommes- femmes) sur le site du 3ème pont à l’endroit communément appelé «Sitadounou».
Les usagers du 3ème pont de Bamako ont eu droit, Mardi 07 Janvier 2014 aux environs de 17h, à un spectacle gratuit d’exhibition publique d’hommes et femmes qui se disent maîtres ou adeptes des « Djinns».
Tous habillés en blancs, ils avaient transformé le lieu en un véritable lieu d’excursion. Des moutons immolés, des poulets et des crèmes comme aumônes à la Maitresse de Sitadounou c’est à «Djinè Maimouna». Pis ! Certaines femmes, bien dans leurs corps, s’étaient mises nues et d’autres les laver avec cette eau et du lait frais. Question de les initier à la confrérie ou les débarrasser de mauvais sorts comme aiment le dire certains d’entre eux.
Parmi ce lot, figuraient des hommes qui, pour la plupart, étaient des gays. Les curieux stupéfaits de la pratique indécente n’avaient que leurs yeux pour observer et les forces de l’ordre notamment le 13ème Arrondissement n’ont pas daigné lever le petit doigt. La circulation a été perturbée pendant plusieurs heures car chacun voulait en savoir plus sur la scène. Il n’est pas exclu que des voyeurs aient pris place parmi les curieux.
Disons que ce phénomène de «djinètigui » doit être contrôlé pour éviter des cas de dépravations de mœurs avec, à la clé, des tapages souvent nocturnes de certains maitres ou «Djinètigui », généralement, pendant les nuits du jeudi ou Dimanche. Le respect de nos us et coutume s’impose ! Et cela dans de respect de liberté de tous.
B.S. Diarra et T.C
La nudité publique en Afrique : Un phénomène en pleine expansion au Mali :
Les alibis ou prétextes sont nombreux et divers. Il s’agit souvent, pour des femmes, de protester contre des injustices sociales ou de maudire des personnages malfaisants comme c’est souvent le cas au Mali. D’autres par contre, ont des motivations mystiques. Il s’agit pour certains autres de s’adonner tout simplement à un plaisir plus connu sous le signe de l’exhibitionnisme. Un phénomène très rependu dans certains pays où les législations sont moins sévères sur la question. Au Mali, le code malien est presque muet là-dessus. Un silence qui autorise certains excès.
C’est en effet de façon voilée que le législateur malien se prononce sur le sujet : «Tout acte accompli publiquement, offensant la pudeur et le sentiment moral des particuliers qui en sont involontairement témoins et susceptible de troubler l’ordre public et de causer un préjudice social manifeste, est un outrage public à la pudeur.
L’outrage à la pudeur, commis publiquement et intentionnellement, sera puni de trois mois à deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 20 000 à200 000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement» (Code Pénal – Article 224 – Section II – Attentats aux mœurs Paragraphe 1 – de l’attentat public à la pudeur).
En somme, nulle part, il n’est question de «nudité publique» ; comme quoi, les éventuels adeptes peuvent se cacher derrière «la liberté de culte» pour justifier leurs pratiques comme c’est d’ailleurs le cas.
Mais la présence des homosexuel(les) dans le groupe de nos nudistes sur le site de «Sitadounou» atteste bien qu’il s’agit d’une dérive sexuelle. Il y avait bien parmi eux des gays et des lesbiennes qui s’adonnaient à des attouchements sous le prétexte d’un bain rituel avec de l’eau du fleuve et du lait frais. Des hommes lavaient en effet des femmes et vice-versa.
Aussi, il nous revient qu’il s’agit d’une désormais confrérie au sein de laquelle le sexe jouerait le rôle central. Sous le prétexte de sortir des possédés de l’emprise des forces du mal, se cacherait en effet une véritable prostitution organisée, avec des clients d’un autre genre, des proxénètes professionnel(les) et, bien entendu, des billets de francs CFA craquants neufs. Naturellement, drogues, alcool et autres stupéfiants constituent d’importants supports dans le processus. Selon toute évidence, nos djinns semblent bien apprécier les délices humains, à savoir le bon vin et la bonne chair.
Mais par pitié, qu’ils épargnent nos sociétés !
B. S. Diarra
SOURCE: Maliba Info