« Nous sommes fatiguées et meurtries dans nos chaires. Nous voulons la signature de l’accord de paix entre Bamako et les groupes armés ».
Des centaines de femmes ont marché, mardi à Bamako, pour afficher leur soutien à l’accord de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord, dont la signature est prévue vendredi.
Sous l’égide de plusieurs organisations de la société civile féminine, les marcheuses ont scandé « on veut la paix, on veut la paix au Mali », à travers les principales artères de la capitale.
Des banderoles en tête de cortège affichaient l’inscription « Nous femmes du Mali, sommes engagées dans la voie de la paix et du vivre ensemble dans un Mali Un et Indivisible ».
« Avec la signature de cet accord, nous espérons que la paix va revenir au Mali. Nous sommes fatiguées et meurtries dans nos chaires. Nos enfants et nos maris meurent. Nous voulons la signature de cet accord pour que l’exode cesse (les combats dans le Nord du Mali provoquant des milliers de déplacés au sein de la population) », lance Mme Traoré, venue marcher au milieu de centaines d’autres femmes engagées.
« C’est des mamans, des épouses, des citoyennes qui sont sorties pour lancer cet appel à la paix. Il y a un processus en cours et nous pensons qu’il peut nous amener vers la paix, et nous, femmes du Mali, y tenons particulièrement», soutient une autre participante.
« Nous voulons que les combats de ces dernières semaines qui ont coûté la vie à plusieurs dizaines de soldats et de combattants du CMA (coordination des mouvements de l’Azawad, plateforme de groupes rebelles) cessent et nous comptons faire entendre nos voix en ce sens », surenchérit une autre marcheuse.
Des affrontements entre groupes armés et des attaques contre des civils et des militaires onusiens ou maliens ont gagné en intensité depuis plusieurs jours, notamment après l’annonce faite par les autorités maliennes du paraphe (15 mai) par les parties réfractaires de l’accord de paix issu des négociations d’Alger qui rassemblent, depuis juillet dernier, autour d’une même table, Bamako aux groupes soutenant l’indépendance de l’Azawad dans le nord du pays.
AA/Bamako/Baba Ahmed
Source: Anadolu Agency